Garanties de crédit : un levier stratégique pour le développement des TPME

Garanties de crédit : un levier stratégique pour le développement des TPME

Bien que l’accès au crédit soit limité, les TPME demeurent la colonne vertébrale de l’économie. Les mécanismes de garantie s’avèrent un pilier incontournable dans le renforcement de la résilience des entreprises.

 

Par I. Z.

Pour la deuxième année consécutive, Rabat a accueilli la 5ème Conférence annuelle du Réseau euro-méditerranéen de garantie (EMGN) organisée par Tamwilcom, sous le thème «Vers de nouveaux horizons financiers : généralisation de l’accès des PME méditerranéennes aux instruments de garantie de crédit».

L’événement, qui s’est tenu le 20 février, a rassemblé des acteurs clés du secteur, notamment des experts internationaux, des représentants d’institutions de garantie de la région euro-méditerranéenne et MENA, ainsi que des bailleurs de fonds et institutions financières internationales. A cet effet, les participants ont discuté de différentes stratégies susceptibles de permettre une meilleure intégration des garanties de crédits aux systèmes financiers nationaux des pays du pourtour méditerranéen. Les échanges entre experts ont permis d’explorer des stratégies communes et d’identifier des leviers d’action concrets pour renforcer la résilience des TPME et améliorer leur accès au financement.

Lors de la séance d’ouverture, Hicham Zanati Serghini, Directeur général de Tamwilcom, a souligné le rôle fondamental des systèmes de garantie dans le renforcement de la résilience des entreprises, notamment les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME).

«Pour les institutions financières, les garanties réduisent significativement le risque de défaut de paiement et encouragent une diversification des portefeuilles. Ces dispositifs permettent aux banques d’adopter une approche plus volontariste et inclusive, tout en sécurisant leurs opérations et en élargissant leur capacité de financement des entreprises à fort potentiel mais perçues comme risquées», a affirmé le DG de Tamwilcom.

Et d’ajouter : «pour les TPME, ces systèmes représentent une opportunité déterminante pour financer des projets de développement, innover et améliorer leur compétitivité. Le soutien au financement des TPME contribue directement à la croissance inclusive, à la création d’emplois et à la réduction des disparités économiques régionales». A ce titre, Serghini a rappelé l’engagement de Tamwilcom à innover en développant des solutions adaptées aux besoins émergents, telles que des instruments dédiés à la mésofinance, à l’entrepreneuriat féminin et aux Marocains du monde.

Dans la même veine, Mohammed Tarik Bchir, directeur du Trésor et des finances extérieures au ministère de l’Économie et des Finances, a salué la transformation de la Caisse centrale de garantie (CCG), devenue Tamwilcom en 2021, qualifiant cette réforme d’historique.

«L’accès aux services financiers est un levier stratégique pour stimuler l’épargne, la consommation et l’investissement, et constitue un moteur clé pour le développement des PME. Aujourd’hui, l’expérience marocaine en matière de garantie constitue un modèle de référence dans la région méditerranéenne», a-t-il souligné.

Des défis communs Les débats ont mis également en lumière la nécessité d’une coopération renforcée entre les pays de la Méditerranée pour améliorer l’efficacité des dispositifs de garantie dans un contexte de volatilité accrue et d’incertitude économique, marqué par des bouleversements géopolitiques. Le Secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UpM), Nasser Kamel, a plaidé pour une coordination étroite entre les politiques publiques et les initiatives régionales.

«Cette interconnexion est essentielle pour garantir une approche cohérente, réduire les disparités entre les différentes économies de la région et optimiser l’impact des instruments de garantie», a-t-il indiqué. Kamel a aussi mis en avant l’importance de favoriser les partenariats public-privé (PPP), de rationaliser les mécanismes de partage des risques et de promouvoir des réglementations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) pour attirer des investissements durables. 

 

 

 

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