100.000 entrepreneurs: un programme sur-mesure à l’écoute du marché

100.000 entrepreneurs: un programme sur-mesure à l’écoute du marché

Le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a procédé mardi 20 juin au lancement du programme 100.000 entrepreneurs.

 

Par M. B

Baptisé «Ana Moukawil», ce nouveau programme a pour objectif d'accompagner, à l’horizon 2026, 100.000 porteurs de projets, auto-entrepreneurs, très petites entreprises, et unités économiques informelles souhaitant intégrer l'économie structurée. Il offre ainsi une nouvelle génération de services publics adaptés aux besoins particuliers de ces acteurs économiques. Ledit programme comprend une série de mesures incitatives visant à faciliter et encourager l'acte d'entreprendre, en mettant l'accent sur le soutien aux très petites entreprises. Il repose sur une offre de valeurs adaptée aux réalités économiques et sera déployé grâce à une approche collaborative impliquant différents acteurs nationaux et régionaux. Cela a pour objet de permettre, selon Sekkouri, d’«apporter des innovations opérationnelles en matière d'accompagnement, de contribution à l'animation des dynamiques régionales, et d'identification d'opportunités au sein de différentes chaines de valeurs».

Le ministre a, en outre, souligné que le programme, mené en collaboration avec l’Agence nationale de la promotion de l’emploi et des compétences (Anapec), ambitionne de libérer les énergies entrepreneuriales et soutenir la pérennisation et la croissance des TPE dans notre pays. De son côté, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, a estimé que les TPE sont le moteur de la croissance économique, précisant, dans ce sens, que les TPME constituent 99,7% de notre tissu d'entreprises en nombre, qui créent 37,8% de la valeur ajoutée et représentent 73,7% de l’effectif déclaré à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Toutefois, poursuit le président de la CGEM, «ces TPE souffrent de nombreux maux et bénéficient d’un accompagnement "plus ou moins timide"». À l'occasion de cette cérémonie de lancement, plusieurs partenariats ont été signés, notamment avec l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), la CGEM et l’Observatoire marocain de la TPME (OMTPME).

Ces partenariats offriront aux bénéficiaires un accompagnement intégré et gratuit ainsi que des aides ciblées, sous la forme de chèques conseil, chèques formation, chèques gestion ou subventions de loyer. «100.000 entrepreneurs se veut un programme inclusif, de proximité, global et intégré. Cette dynamique qui a commencé au niveau national, se poursuivra avec la construction d’écosystèmes opérationnels aux niveaux régional et territorial, parce que c’est à ce niveau-là que nous avons besoin de synergie et de complémentarité. Toutes les parties prenantes de ce projet ainsi que d’autres s’adjoindront à cette initiative pour mettre en place un dispositif performant d’accompagnement des entrepreneurs, et ce quelles que soient leur catégorie et leur cible», a affirmé Noureddine Benkhalil, directeur par intérim de l’Anapec. Les bénéficiaires seront accompagnés également en matière d’accès au financement avec Tamwilcom, facilitant l’accès aux solutions de financement à travers la plateforme Fin-Créa, et offrant un service gratuit de mise en relation des porteurs de projets avec plus de 10 banques.

«Nous avons lancé dernièrement une plateforme qui s’appelle Fin-Créa. Elle vise à faire rencontrer les porteurs de projets qui sont à la recherche de levées de fonds pouvant atteindre jusqu’à 2 millions de dirhams auprès du secteur bancaire. A travers ce partenariat, nous allons ouvrir cette plateforme à nos partenaires de l’Anapec, en sus de la facilitation de la levée de fonds pour les projets qui seront accompagnés», a souligné Hicham Serghini, DG de Tamwilcom. Et de poursuivre : «Fin-Créa est aussi un outil stratégique et de pilotage 100% digital où nous partagerons des chiffres et des résultats et qui nous permettront également d’avoir une idée sur les secteurs où il y a beaucoup de demande, mais pas de financement. Aussi, son utilité réside dans le fait d’offrir une visibilité sur les problèmes de viabilité d’un projet dans telle région et tel secteur, les opportunités à saisir, etc. Le but étant de permettre à l’Anapec de revoir son offre en fonction de la problématique existante».

 

 

 

 

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