Entreprenariat en région : l’étude qui tombe à point nommé

Entreprenariat en région : l’étude qui tombe à point nommé

 

Manque d’informations capitales, isolement, solitude, programmes d’accompagnement peu adaptés, les contraintes qui pénalisent les entreprises en région sont nombreux.

 

 

C’est un secret de polichinelle : les entreprises situées hors de l’axe Casablanca-Rabat rencontrent davantage de difficultés pour avoir accès aux bonnes informations parfois capitales pour leur survie.

Ces informations concernent, entre autres, le financement, la garantie des crédits bancaires, l’accompagnement pour l’export et l’extension de l’activité.

Dans ce contexte défavorable, le cabinet Generescence a décidé de prendre les devants en saisissant l’opportunité de proximité offerte par la tournée nationale de la 1e édition de son programme «Generescence Business Connexion» afin de mener une étude nationale sur l’entrepreneuriat en région. L’objectif étant de mieux cerner les multiples difficultés et les besoins des entrepreneurs et des opérateurs économiques des régions. Ce qui permettra d’assurer un meilleur accompagnement.

Il y a lieu de rappeler que le programme «Generescence Business Connexion», qui se déroule du 10 juin au 9 septembre 2017, concerne plusieurs villes, pour ne citer que Marrakech, Tanger, Agadir, Fès et Oujda. Au-delà des difficultés évoquées plus haut, les entreprises en région pâtissent de l’isolement, de la solitude et d’un niveau d’encadrement mal adapté ou insuffisant.

Cela dit, les acteurs mobilisés pour l’entreprise marocaine, dont le Réseau entreprendre Maroc, l’Association marocaine des investisseurs en capital (Amic) et Maroc Export travaillent d’arrache-pied afin de renforcer leurs activités hors de l’axe Casablanca-Rabat surreprésenté dans le tissu entrepreneurial.

En définitive, le programme «Generescence Business Connexion» suscite un réel engouement auprès des entités engagées dans l’essor du tissu entrepreneurial national. En effet, la caravane a mobilisé pour la première étape, notamment à Marrakech, l’Association marocaine des exportations (Asmex), la plateforme de financement collaboratif en capital (Crowdfunding d’Afineety),

L’Association marocaine des investisseurs en capital (Amic), la CGEM Marrakech-Safi et le Centre régional d’investissement de la ville ocre. L'étude promet d'être une mine d'informations. ■

 

M. Diao

 

Paroles de pro : Cheikh Mbacké Sène, initiateur et coordonnateur du road-show et de l’étude

 

 «L’émergence du Royaume passe inéluctablement par une bonne dynamique entrepreneuriale en région. La régionalisation avancée doit pouvoir s’appuyer aussi sur le secteur privé en général et les très petites entreprises (TPE) et les petites et moyennes entreprises (PME) qui représentent plus ou moins 90% du tissu économique national. Le challenge de l’émergence serait biaisé si l’on pense qu’on peut le réussir depuis Casablanca. Bien au contraire, il faut maintenir la dynamique de locomotive de la capitale économique tout en tentant le pari d’un équilibrage qui n’en serait pas un, en renforçant les moyens d’éclosion des porteurs de projets, des start-up, et des très petites entreprises (TPE) dans les régions. Rien n’indique que les programmes et bonnes initiatives répondent convenablement et totalement aux besoins réels des acteurs socioéconomiques des régions. Une meilleure appréhension de tous les aspects pourrait aider à les peaufiner pour une meilleure efficacité». ■

 

 

 

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