◆ Les projets de loi juridique et fiscale du statut de la Confédération des juniorentreprises marocaines sont en finalisation pour être déposés lors de la session parlementaire du printemps.
◆ Omar Benmoussa, fondateur et président d'honneur de la CJEM, nous dresse le bilan des actions menées en 2020 et nous parle des perspectives 2021.
Propos recueillis par K.A
Finances News Hebdo : Vous avez récemment contribué à l'effort national de lutte contre la Covid-19 en accompagnant plusieurs entreprises juniors dans la réalisation de projets. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Omar Benmoussa : Dans le cadre de la promotion de l'entrepreneuriat national, la Confédération des junior-entreprises marocaines (CJEM) a effectivement contribué activement à l'effort national de la lutte contre COVID-19 et ce, via une multitude de programmes lancés. Nous parlons principalement des différents partenariats signés avec les groupements d'entreprises afin d'accompagner leurs membres adhérents pour des éventuels projets d'accompagnement visant le repositionnement de l'entreprise, les différentes études de marché et faisabilité nécessaires pour une relance économique réussie.
Dans le même contexte, et en collaboration avec la Junior-Enterprise Global (le conseil mondial des Junior-Entreprises, sis à Bruxelles), la CJEM a contribué à la fameuse "Initiative 1000", un programme d'accompagnement business des entreprises en situation de crise suite aux répercussions de la COVID-19. La CJEM à son tour, et conjointement avec cinq de ses Junior-Entreprises, a participé à cette initiative et a intervenu avec le potentiel des Junior-Entreprises adhérentes pour porter conseil et accompagnement aux entreprises bénéficiaires.
F.N.H. : Quel bilan faites-vous de cette année 2020 atypique marquée par la crise ?
O. B. : 2020 a été une année assez remarquable pour l'économie mondiale, et nationale bien évidemment. En occurrence, le mouvement des JuniorEntreprises marocaines a été face à un challenge pour confirmer son positionnement en tant que Business Partner de l'entreprise et accélérateur de carrière pour les jeunes étudiants des grandes écoles de commerce et ingénierie.
Faisant le tour des jours, 2020 a été sans doute une année pleine de challenges et de défis, de contraintes et d'opportunités aussi. Nous avons saisi l'occasion pour effectuer une relecture de la scène entrepreneuriale et économique marocaine, une proposition adaptée de nos services et un plan d'action adéquat, dont réactivité, flexibilité et esprit de partage étaient les maîtres mots. Ainsi, une série de modules de formations ont été mis en place au profit de nos JuniorEntrepreneurs dans un but de renforcement de leurs compétences, un travail acharné sur la structuration interne du mouvement via le projet de certification ISO 9001 version 2015 de la confédération, en collaboration avec le cabinet partenaire K-LITE, un chantier ambitieux de digitalisation de mouvement, en collaboration avec le cabinet partenaire FIDE CONSULTING, et le projet phare de la Confédération qui est le congrès national des Junior-Entreprises marocaines qui aura lieu dans les semaines à venir, le 19 décembre 2020.
Cette année était aussi le point d'avancement sur le projet juridique, administratif et fiscal de la JuniorEntreprise, porté par nos soins. Il s'agit d'un chantier de structuration fondamentale qui a comme objectif de proposer un nouveau statut "Junior-Entreprise" adéquat afin de jouer son rôle de maillon accompagnateur de la scène économique et entrepreneuriale nationale.
F.N.H. : Votre confédération revendique l’instauration d’un statut juridique et fiscal pour ses membres : où en êtes-vous par rapport à ce sujet ? Avez-vous déposé une proposition de loi dans ce sens ?
O. B. : Effectivement, la CJEM s'est lancée dans un chantier de structuration juridique, administrative et fiscale pour le mouvement JuniorEntreprise. Il s'agit du projet d'instauration d'un statut juridique et fiscal pour les JuniorEntreprises. Actuellement, étant association à but non lucratif et à vocation pédagogique et économique, la Junior-Entreprise souhaite avoir un statut adéquat pour son activité, lui permettant d'exercer au mieux ses fonctions et concrétiser au plus sa position de Business Partner de l'entreprise et l'entrepreneur. Les projets de loi juridique et fiscale sont en finalisation pour être déposés lors de la session parlementaire du printemps.
F.N.H. : Enfin, comment voyez-vous l'année 2021 ? Quels seront vos principaux champs d'action ?
O. B. : 2021 sera une année de récolte des résultats attendus et une année décisive pour concrétiser le positionnement voulu. 2021 sera sans doute le terrain d'exploitation des différents chantiers assurés et ouverts pour perfectionner les différentes actions menées. Ainsi, toujours dans la perspective de la stratégie IFA (Intégration, Formation, Audit) portée la CJEM, la Confédération se focalisera davantage sur la plus-value de la formation et la personnalisation des services proposés par nos JuniorEntreprises.