- Wafasalaf a organisé une conférence sur la thématique des femmes et de l’innovation
- Laila Mamou, présidente du Directoire de Wafasalaf appelle à promouvoir davantage les innovatrices en herbe.
Wafasalaf a reconduit, pour la 4ème année consécutive, son cycle de conférence initié à l’occasion de la Journée de la femme. Après s’être intéressée au «leadership féminin», à la «mixité comme levier de performance», à la «valorisation de la place des femmes en entreprise», Wafasalaf a retenu pour 2018 la thématique des femmes et de l’innovation.
Animé par des personnalités de premier plan, le débat a porté sur les enjeux de l’innovation féminine, et notamment les défis à relever pour favoriser la parité dans les processus d’innovation. L’objectif était d’agiter les consciences quant à la place des femmes dans la société et leur contribution à sa transformation.
C’est dans ce cadre que Wafasalaf a choisi cette année de mettre à l’honneur les innovatrices, ces femmes qui font bouger les lignes et in fine changent le monde. L’accent a été également mis sur l’importance de soutenir et promouvoir des innovatrices en herbe.
«Notre devoir est de promouvoir et d’encourager l’esprit d’innovation, en particulier auprès des jeunes générations», souligne à ce titre Laila Mamou, présidente du Directoire de Wafasalaf, ajoutant que «le développement de notre pays en dépend. Ce sont les innovatrices et les innovateurs en herbe qui dessinent aujourd’hui le Maroc de demain, un Maroc inclusif et ancré dans la modernité».
Deux questions à Laila Mamou, présidente du Directoire de Wafasalaf
Finances News Hebdo : Les statistiques que vous avez présentées font état de 6% de femmes actives dans le domaine de la technologie. Comment peut-on expliquer ce chiffre bas ?
Laila Mamou : La confusion à ne pas faire c'est penser que l’innovation n’est que technologique. Justement, ce n’est pas le cas. Il y a des inventions qui sont complètement différentes des innovations. Ces dernières sont plus liées à des processus.
L’innovation est cette capacité à utiliser toutes ces nouvelles technologies pour créer de nouveaux besoins dans lesquels existe un important potentiel.
A chaque fois que nous touchons un secteur, nous constatons que le nombre de femmes ne représente pas la part naturelle. Leur nombre est faible en tant que chefs d’entreprises et aussi dans les Conseils d’administration. Ce n’est pas propre à la technologie. Par contre, le plus important est l’innovation des processus pour être à la portée de tout le monde.
Ce séminaire des femmes qui ambitionnent de changer le monde, veut mettre en lumière les femmes qui se prennent en main, qui innovent et vont créer leur startup.
Grâce à l’innovation, il est possible de rattraper le retard. Le secteur qui me tient le plus à cœur est celui de l’éducation. Nous pouvons l’aborder d’une façon plus innovante.
F.N.H. : La thématique de la conférence a trait aux «femmes qui vont changer le monde». En tant que patron d’entreprise, leader dans son domaine d’activité, vous êtes aussi impliquée dans la vie associative. Pensez-vous que les femmes leaders sont capables de changer le Maroc ?
L. M. : Oui, elles en sont capables, car elles sont impliquées dans beaucoup de domaines où elles réalisent des résultats remarquables comme la médecine, l’éducation…
Elles sont capables, mais à condition qu’elles soient en réseau. Si chaque citoyen fait convenablement ce dont il est chargé, je pense que le Maroc peut bouger. Il faut que c h a q u e citoyen croie en la cause qu’il défend, et soit persévérant.
Il y a des femmes qui ont eu une influence au Maroc. Cela ne date pas d’aujourd’hui et les exemples ne manquent pas. C’est juste qu’il n’y en a pas beaucoup ou pas autant que ce dont le Maroc a besoin. Le sujet de l’innovation vient justement étudier cette question de l’implication de la femme dans ce domaine et la manière dont elle peut avoir un effet sur notre pays. ■