Caisse centrale de garantie : L’activité dédiée aux entreprises se taille la part du lion

Caisse centrale de garantie : L’activité dédiée aux entreprises se taille la part du lion

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Au terme de l’année 2015, l’interven­tion de la Caisse centrale de garantie a permis à plus de 5.000 entreprises de bénéficier de crédits bancaires. L’activité dédiée aux entreprises, qui s’inscrit sur un trend haussier, a représenté plus de 11 Mds de DH au cours de la même période.

Comme à l’accoutu­mée, à chaque fin d’année, les entités publiques et privées s’emploient à faire le bilan d’activités dans l’optique d’appréhender les progrès et de déterminer les contre-per­formances. A l’instar d’autres structures publiques, la Caisse centrale de garantie (CCG), s’est livrée à cet exercice, qui a révélé une grappe de bons points dont s’enorgueillit son Directeur général, Hicham Zanati Serghini. A ce stade, il est utile de rappeler que la rai­son d’être de ce bras financier public majeur est à trouver, en partie, dans sa capacité à réduire les risques suppor­tés par les établissements bancaires, et ce, à travers la garantie d’une partie des prêts octroyés aux particuliers et aux très petites, petites et moyennes entreprises (TPME). Par ailleurs, il n’est pas exa­géré de préciser que l’entité dirigée par Hicham Zanati Serghini, contribue un tant soit peu à la facilitation de l’accès des TPME au financement, qui hélas continue d’être l’une des préoccupations majeures des patrons d’entreprises de taille réduite ou intermédiaire. Notons tout de même qu’au terme de l’année 2015, la CCG a enregistré une hausse subs­tantielle de son activité, comme en témoigne l’importance des crédits mobilisés (16 Mds de DH). Ce mouvement haussier a permis à pas moins de 5.000 entreprises de bénéficier de crédits bancaires. Outre l’acti­vité de garantie, la CCG agit de concert avec les autres acteurs du secteur financier à travers le cofinancement, lequel per­met un partage des risques liés à l’investissement et à la structuration des entreprises. Autre donnée édifiante, l’acti­vité concernant les entreprises (garantie, cofinancement) s’est chiffrée à 11 Mds de DH de crédits octroyés à plus de 5.000 sociétés. Au-delà de ces chiffres, Hicham Zanati Serghini a profité de sa der­nière sortie à la Chambre française de commerce et d'industrie du Maroc (CFCIM), pour réitérer le positionnement de la CCG sur le segment des TPME. La nouvelle stra­tégie s’appuie sur une offre arrimée au cycle de vie de l’entreprise (création, investis­sement, restructuration, acti­vités exportatrices, caution des marchés publics, etc.). Au cours de l’année dernière, si le volume de crédits garan­tis par la CCG en faveur des TMPE se singularise par son importance (10 Mds de DH), en revanche, celui de l’activité de cofinancement (1,3 Md de DH) a brillé par sa fulgurante progression, notamment de l’ordre de 350% par rapport à 2014. Au final, ces résultats encourageants sont à mettre sur le compte du volontarisme et de la prise de conscience des pouvoirs publics quant au rôle crucial joué par les entre­prises dans le processus de développement économique du Maroc

Paroles de pro

Hicham Zanati Serghini,

Directeur général de la Caisse centrale de garantie (CCG)

«Les établissements bancaires demandent un certain de nombre de garanties pour se pré­munir contre les risques découlant de l’octroi de crédits en faveur des entreprises. Il est important de savoir que la Caisse centrale de garantie (CCG) ne se positionne pas comme un concurrent des acteurs financiers. Elle ne se substitue pas au secteur financier, bien au contraire, celle-ci s’emploie à corriger l’écart entre l’offre et la demande de crédit. Nous travaillons de concert avec tous les acteurs financiers-clefs, avec lesquels nous avons des objectifs et des cibles communs, notam­ment les entreprises.

A travers le cofinancement, la CCG par­tage le risque avec le secteur bancaire, notamment pour le ciblage (investissement et restructuration). En tant qu’investisseur, la CCG investit auprès des homologues pri­vés dans d’autres véhi­cules (capital-risque, capital développement) afin de financer les TPME. Notre offre de garantie, qui ne se limite plus au volet de l’investissement, a considérablement évolué pour s’adapter au mieux aux besoins des TPME marocaines.

Infos pratiques

La barre du milliard de DH franchie

L’une des progressions les plus spectaculaires de l’activité de la Caisse centrale de garantie (CCG) est le dynamisme de la branche du cofinancement, avec un volume de crédits de plus de 1,3 Md de DH pour l’année 2015, ce qui marque une hausse substantielle de 35% par rapport à un an auparavant. Cela dit, du côté de la CCG, on affirme que l’activité de cofinancement a été principalement tirée par le Fonds de soutien financier aux TPME mis en place, entre autres, par Bank Al-Maghrib, le Groupement professionnel des banques du Maroc en juin 2014. Soulignons tout de même que ce Fonds a franchi la barre du milliard de dirhams pour atteindre 1,1 Md de DH de crédits octroyés en faveur de 167 entreprises. Au regard de certains experts pour ne citer que Mohamed Akaaboune, professeur et spécialiste de la politique monétaire, cet appui financier apporté au tissu entrepreneurial traduit une inflexion de la politique monétaire du pays, de plus en plus tournée vers des objectifs de croissance. A ce stade, il n’est pas inopportun de rappeler que le Fonds de soutien dédié aux TPME peut constituer un réel ballon d’oxygène pour les entreprises viables en proie aux difficultés financières passagères. Concernant l’année 2015, ce Fonds et les banques partenaires ont octroyé aux entreprises des crédits conjoints chiffrés à près de 1,9 milliard de DH. Du reste, au regard des multiples difficultés d’ordre financier, les autorités monétaires sont conscientes que du chemin reste à faire pour faciliter davantage l’accès des TPME au financement.

Momar Diao

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