Vision royale: le Maroc en marche

Vision royale: le Maroc en marche

De nos jours, face aux nombreux défis du monde moderne et aux périls qui menacent la région maghrébine et sahélosaharienne, le Maroc tient le cap d’un projet global : un plus grand développement politique, social et économique; le Maroc est en marche sur la base d’une vision Royale. Au Maroc, c’est la centralité de la monarchie qui incarne cette ambition nationale. L’impulsion volontariste du Roi Mohammed VI est là : l’État de droit se renforce, un effort d’adaptation se manifeste dans le champ religieux, l’unité nationale se consolide de Tanger à Lagouira, l’économie progresse en même temps qu’une action déterminée est conduite sur le plan social, les infrastructures se modernisent avec une électrification totale du Royaume, l’accès à l’eau potable pour toute la population, le développement considérable du réseau routier et autoroutier… Le Maroc paraît à même de renforcer encore son rôle central en faveur de la stabilité au sud de la Méditerranée et la nécessaire progression du dialogue entre les deux rives.

Le métier de Roi

Le Souverain personnifie la transformation du Maroc vers la modernité et l’ouverture au monde dans le respect des grands principes de la tradition. Le Roi veut favoriser la montée en puissance d’une conception renouvelée de la gouvernance et de l’administration populaire et son patriotisme historique. Elle s’est ainsi hissée au rang de monarchie citoyenne, à traves les progrès démocratiques accomplis, l’action menée en matière de développement et le travail de mobilisation et de proximité réalisé sur le terrain. L’enjeu national consiste à parachever une réforme ambitieuse. A multiplier les efforts pour le développement économique et social. A poursuivre les grands chantiers et à en ouvrir d’autres, par exemple la restructuration du système d’enseignement. Tel est le métier de Roi.

Mohammed VI se révèle dynamique et soucieux du développement de son pays. Le redéploiement industriel, le renouvellement des infrastructures nationales et la perspective de l’exploitation des énergies nouvelles au Maroc sont largement attribués à l’initiative du Roi. De même, sur le plan social, il y a la réforme du statut de la femme et la protection des droits de l’Homme par des institutions et des mécanismes nouveaux. Le Roi a non seulement un rôle renforcé dans les domaines essentiels de la politique de défense ou de la conduite des relations internationales, mais encore il intervient pour définir les «orientations stratégiques» à long terme. Ainsi, c’est Mohammed VI qui a porté une politique marocaine de développement durable reconnue internationalement. C’est lui encore qui a fixé les grandes lignes de l’ambitieuse politique africaine et a réintégré l’Union africaine le 30 janvier 2017. L’ambition du Roi ? Parachever la construction d’un pays moderne. À la notion coloniale de «Maroc utile» - laquelle impliquerait donc un «Maroc inutile» -, Mohammed VI substitue la notion de «Maroc possible» : celui du changement, de la solidarité, de la réforme et du progrès. C’est le réformisme positif qui caractérise le mieux la vision de développement global fondé sur «de grands chantiers structurants en matière d’infrastructure et de réformes économiques, sociales et institutionnelles».

La construction d’un pays capable de relever les défis du XXIème siècle exige du travail, de la patience, de l’opiniâtreté, une bonne cohésion nationale, un État de droit, de l’ordre et une vision à long terme. C’est tout ce dont dispose le Maroc, et c’est son capital le plus précieux. A tous égards, Mohammed VI est à la tête d’une monarchie moderne, animée par une vision audacieuse concernant tous les domaines. Cette monarchie sait que la société marocaine évolue. Celle de 2023 n'est pas celle de 1999 qui n'était plus celle de 1956. La population atteint les 37 millions d'habitants contre moins d'une dizaine de millions lors de la libération en 1956. La population marocaine est de plus en plus urbaine, le taux de fécondité a baissé, les femmes travaillent davantage. Il y a des besoins nouveaux en matière d'enseignement, de santé, de travail, de protection des libertés fondamentales, des attentes correspondant aux nouveaux modes de vie des Marocains. En même temps, le monde actuel n’est pas plus tranquille que celui d'hier. Demeure la nécessité de sauvegarder jalousement l'indépendance du pays, l'unité nationale, l'intégrité territoriale contre toutes les attaques menées de l’étranger, notamment contre les provinces sahariennes du Royaume.

Cahier des charges

Le Roi Mohammed VI a cette forte conviction : une monarchie agissante a pour mission de promouvoir les réformes et mettre en place une dynamique; celleci doit proposer un nouveau projet de société répondant aux attentes d'un peuple qui est à la fois attaché aux fondamentaux de la tradition et aspire au progrès et au développement. C’est un cahier des charges. Il s'agit de faire en sorte que l'époque de la modernisation ne soit pas celle des aventures sans lendemain. Qui, mieux que la monarchie, peut concilier cette double exigence ? Qui, mieux que le Roi, peut penser une stratégie à long terme, reposant sur une vision cohérente ? Il ne s'agit pas de faire table rase, mais d'autre chose : poursuivre la construction d'une nation moderne, dans le respect de son identité et de ses traditions historiques. À rebours de certaines idéologies, le Maroc trace son chemin sereinement vers l'avenir. Il est en train de consolider un modèle spécifique de développement.

Il y a donc une exception, plutôt peut-être une singularité marocaine qui est, sans aucun doute, due à la vision prospective et stratégique du Roi Mohammed VI, et au consensus réalisé autour de sa personne. Le peuple marocain sait combien la monarchie est une condition de l'unité nationale - de la Méditerranée à la frontière mauritanienne -, du respect des intérêts du Maroc sur la scène internationale et des progrès du pays. Il sait qu’il a besoin d’une institution monarchique ayant pour objectif un plus grand développement politique, social, solidaire, économique. En réalité, c’est la monarchie qui est à la fois le symbole et le garant de cette exception marocaine. Celle-ci doit être préservée et consolidée. Pour y parvenir, deux éléments doivent indissociablement être conjugués : à la fois la vision et la volonté d'une profonde mutation réalisée par le monarque, mais aussi de la nécessité d'une conversion, par imprégnation, dans la culture même des populations. Le premier élément relève de Sa Majesté le Roi, de son génie. C'est une manière de voir et de concevoir le monde en cohérence avec une civilisation ou une culture. Le second, quant à lui, appartient directement au peuple qui doit s'en approprier. Les deux n'évoluent certes pas dans le temps à la même vitesse, mais pour ce qui est du Maroc, ils doivent être bien associés pour permettre l'émergence d'un Maroc moderne. 

 

Par Mustapha SEHIMI Professeur de droit (UM5, Rabat) - Politologue

 

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