Tourisme : le Maroc vise 500.000 touristes chinois à l’horizon 2020

Tourisme : le Maroc vise 500.000 touristes chinois à l’horizon 2020

Mohamed Sajid et l’ambassadeur de Chine à Rabat, Li Li


 

- En deux ans, le nombre de touristes chinois au Maroc est passé de 10.000 à 100.000 visiteurs.

- Faire sauter le verrou de l’aérien et mieux profiter du digital sont prioritaires pour mieux adresser ce marché

 

 

Il n’est pas exagéré de dire que pour un pays qui compte près d’un sixième de la population mondiale, une stratégie dédiée n’est pas subsidiaire.

Avec plus de 120 millions de touristes qui sillonnent chaque année le monde, la Chine offre à boire et à manger à tous les opérateurs touristiques marocains.

Ce marché a pourtant été longtemps négligé par les autorités marocaines jusqu’en 2016, année de la signature de l’accord bilatéral de coopération touristique entre le Maroc et la Chine, lors de la visite royale à Pékin.

Cet accord, marqué par la décision de supprimer le visa, a rapidement porté ses fruits puisqu’en deux ans, le nombre des arrivées en provenance de Chine a franchi la barre des 100.000 (10 millions de DH de taxes touristiques récoltées par l’Etat selon un opérateur touristique).

Et dans l’objectif de mieux adresser ce marché, l’Office national marocain du tourisme (ONMT) vient d’organiser, en collaboration avec la Fédération mondiale des villes touristiques (WTCF), la première édition du forum maroco- chinois pour la coopération touristique, avec la participation de 200 professionnels chinois et marocains.

En marge de cet événement, le ministre du Tourisme, du Transport aérien, de l'Artisanat et de l'Economie sociale, Mohamed Sajid, a dévoilé les objectifs marocains pour ce marché. Ainsi, quelque 500.000 touristes chinois sont visés à l’horizon 2020. Avec une évolution annuelle de 58% de ce marché, cet objectif semble réalisable, selon la tutelle

Mais pour profiter de tout le potentiel de ce marché chinois, il faudra faire sauter deux verrous persistants : l’aérien et le digital. En effet, l’absence de lignes aériennes directes reliant les deux pays constitue un frein au développement des arrivées de Chine. Le ministre a d’ailleurs souligné que les autorités sont déterminées à lever cet obstacle.

Le deuxième est l’usage du digital. Les autorités marocaines se sont rendu compte que l’Etat chinois met un filtre à certains sites, rendant les offres marocaines invisibles pour les potentiels touristes chinois. Dans ce sens, le travail a démarré pour héberger tous les sites marocains dédiés au secteur dans une plateforme qui serait visible à partir de la Chine.

Le Maroc gagnerait par ailleurs, dans le cadre de la convention de coopération signée en 2016, à généraliser dans d’autres villes du Royaume la création de l’Institut Confucius à l’Université Abdelmalek Essaadi de Tétouan. Cette initiative prévoit des cours de langue chinoise qui seront lancés dans cet établissement en vue d’encourager les recherches dans le domaine de l’enseignement en Chine. Elle doit permettre notamment la formation de guides mais également d’acteurs touristiques à la culture chinoise. ■

 

 

I.B

 

 

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