Cadre législatif, incitations, campagnes de sensibilisation, méthodes d’évaluation et de suivi… la liste attestant du saut qualitatif réalisé par le pays en matière tourisme durable est loin d’être exhaustive.

«Le développement durable n’est pas l’apanage du tourisme, mais celui de toutes les stratégies sectorielles du Royaume». Cette assertion d’Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, en même temps ministre par intérim du Tourisme, prononcée récemment à Rabat, à l’ouverture de la deuxième édition de la Journée marocaine du tourisme durable, résume parfaitement l’engagement du Maroc pour la protection de l’environnement.

Cette manifestation d’envergure internationale comme en témoigne la présence de plusieurs ministres africains du Tourisme (Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Zimbabwe, etc.) et celle de Zhu Shanzhong, directeur exécutif de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), était l’occasion de revenir sur les efforts du Maroc (pays organisateur de la COP22) en matière de tourisme durable, sachant que ce dernier constitue un important relai de croissance pour la branche touristique mondiale en pleine croissance. Des prévisions tablent sur 5 Mds d’arrivées internationales en 2017.

Si Nadia Roudes, secrétaire générale du ministère du Tourisme, s’est félicitée de l’adoption de la Charte du tourisme durable au Maroc, laquelle a induit à l’adoption de la Charte africaine en la matière, tout l’enjeu pour le Royaume est de parvenir à changer les comportements et sortir cette activité de sa posture de niche.

«Le Maroc est l’un des rares pays au monde à réaliser une étude portant sur l’impact du tourisme sur les émissions de gaz à effet de serre», martèle-t-elle. Cette position avant-gardiste est d’ailleurs saluée par Abderrafie Zouiten, Directeur général de l’Office national marocain du Tourisme (ONMT). «Les nombreuses réalisations en matière d’énergies renouvelables constituent indéniablement des facteurs d’attractivité pour le tourisme national dans certains pays européens, en l’occurrence scandinaves», assure Zouiten. Ce rendez-vous annuel, qui avait comme point d’orgue la septième édition des trophées du tourisme durable, a permis aux professionnels de réaffirmer qu’ils n’ont pas attendu la COP22 pour enfourcher le cheval de la durabilité. ■

Par M. Diao

Le Maroc soutient l’année internationale du tourisme durable

L ’Assemblée générale des Nations unies a décrété 2017 Année internationale du tourisme durable pour le développement. Cette initiative témoigne du caractère crucial du tourisme international en tant que vecteur de paix et outil de conscientisation de la richesse des patrimoines et de la diversité des civilisations. Concrètement, au cours de l’année 2017, les Nations unies et l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) magnifieront le tourisme durable ainsi que ses vertus inhérentes à la création de valeur et à la protection de l’environnement. C’est dans ce contexte que le Royaume se joint à l’OMT en tant que parrain officiel du programme d’activités de l’année internationale du tourisme durable. Au cours de l’année en cours, le ministère de tutelle s’attellera à sensibiliser tous les acteurs des bienfaits du tourisme durable sur le développement du Royaume.