Outre le segment des affaires, des niches peu investies ont le vent en poupe.
L’emplacement des sites d’hébergement ou de restauration tend vers une véritable diversité géographique.
Par C. jaidani
Casablanca est une destination phare du secteur touristique national. Elle est plus orientée vers le segment des affaires, même si la ville et sa région disposent d’importantes potentialités dans d’autres niches qui sont peu investies et qui ont pourtant le vent en poupe actuellement. Sur recommandation des élus, le Conseil régional du tourisme (CRT) CasablancaSettat a défini dernièrement deux axes de développement. Il s’agit en premier lieu du segment dit MICE comprenant les meetings, les incentives, les conférences et les expositions.
En deuxième lieu figure le tourisme rural avec tous ses produits (trekking, produits de terroir, gravures rupestres, balades à cheval...) à Benslimane, Settat, Berrechid... «Désormais, 40% du budget de la région seront investis dans le territoire rural. Cette démarche permettra, à terme, de créer des gîtes d’étapes, des hôtels de bienêtre avec un développement de toute la région, un ralentissement de l’exode rural vers les villes et un repeuplement des zones rurales», expliquet-on auprès du CRT.
En dehors du tourisme d’affaires et celui dédié au rural, Casablanca veut développer des segments touristiques très porteurs, à l’image du tourisme médical, sportif ou culturel. C’est la ville qui englobe la plus forte concentration nationale en termes de centres hospitaliers, lieux de diagnostic, laboratoires ou autres sites paramédicaux. La métropole regorge également d’un nombre assez important de professionnels, toutes spécialités confondues. Au niveau sportif, la région offre de réelles opportunités comme les terrains de golf. Sur le plan culturel, la ville séduit les artistes, les écrivains et autres producteurs. Avec cette offre, la destination est devenue très prisée non seulement par les voyageurs nationaux, mais également étrangers. Le développement des zones d’activité a incité les investisseurs touristiques à suivre cet essor pour répondre aux besoins de la clientèle. On constate une véritable diversité géographique de l’emplacement des sites.
«Les projets ne sont pas localisés uniquement dans le centre-ville ou les autres quartiers d’activité comme Maârif ou Anfa, mais s‘étendent à d’autres lieux qui étaient auparavant très peu desservis comme Aïn Sebaâ, Sidi Maârouf, Nouaceur, Bouskoura, Hay Hassani et Mohammedia», explique-t-on auprès du CRT de Casablanca-Settat. Contrairement à d’autres villes, la métropole commence à concrétiser sa relance plus vite que prévu. Avec le nombre actuel de nuitées, elle pourrait atteindre au terme de l’année 2022 près de 70% du niveau enregistré en 2019, qui est de 2,3 millions. Grâce à ces réalisations, elle pourrait également dépasser sa part de marché au niveau national, soit 10%. L’engouement pour la ville et sa région se manifeste également par le nombre important d’investisseurs désirant lancer leur projet et qui dépasse une vingtaine.