Les résolutions retenues durant l’AG de l’AMITH pour le mandat 2010-2012, ont été adoptées à l’unanimité.
Les opérateurs marocains sont dans un état d’impréparation totale face à la procédure ICS (Import control system) à moins d’un mois de son entrée en vigueur, le 1er janvier 2011.
Pour un dédouanement plus fluide, l’ADII est à la veille du lancement d’un nouveau portail plus explicite et plus clair.
L’identification des grands axes du mandat 2010-2012 et la nouvelle configuration des pôles de compétences et de progrès, étaient à l’ordre du jour de l’Assemblée Générale de l’AMITH tenue la semaine dernière. Conformément aux dispositions de l’article 13 des statuts, 25% au moins des membres étaient présents à l’AG.
En présidant la séance, T. Sajid, président de l’AMITH, a tenu à rappeler à l’assistance les valeurs fédératrices de l’Association. «Il nous a toujours semblé utile d’associer les acteurs autour du pragmatisme, du réalisme et de l’attitude responsable tout en adoptant une démarche constructive».
Dans ce type de rencontres, les opérateurs éprouvent toujours plaisir à rappeler les signes d’essoufflement qu’ils ont connus à cause de la crise et qu’ils ont pu essuyer d’une main. Au cours des deux dernières années, le secteur a vécu des moments difficiles à cause de la crise internationale. Mais il faut ajouter à cela le poids de l’informel, la sous-traitance, la sous-facturation, le manque de main-d’œuvre qualifiée et la faiblesse d’investissement qui pèsent de tout leur poids sur la branche de l’habillement. Mais cela n’occulte pas le fait que des partenariats public-privé (PPP), un plan de relance et un plan émergence industrielle ont été mis en place pour sauvegarder les acquis.
«Le partenariat public-privé a permis de lutter contre la sous-facturation et l’engagement de donneurs d’ordre a permis plus de visibilité aux opérateurs», s’empresse d’ajouter le président de l’AMITH.
Pour 2010-2012, l’Association est déterminée à mettre en œuvre les mesures nécessaires pour un meilleur positionnement de l’entreprise, pour la lutte contre les facteurs handicapant la compétitivité de l’entreprise, ainsi que l’encouragement d’un amont performant axé sur le dynamisme.
Aussi, une feuille de route a été établie, et ce pour une meilleure mobilisation des acteurs autour du pacte Emergence dans sa composante textile-habillement. Après le rappel des objectifs du mandat 2010-2012 avec la renconfiguration des pôles de compétences, les résolutions ont été adoptées à l’unanimité.
Etait présent à cette rencontre, N. Lakhdar, responsable au sein de l’Administration des Douanes et Impôts Indirects, qui a rappelé aux opérateurs les mesures apportées par l’administration en matière de gestion des régimes économiques en douane, sous l’angle des procédures et du système BADR, et ce pour une meilleure fluidité des transactions.
Aussi, dans le même sillage, l’ADII est à la veille du lancement d’un nouveau portail plus explicite et plus clair qui verra le jour le 1er janvier. Des mesures ICS entreront en application le 1er janvier 2011. Rappelons que l’ICS impose une déclaration électronique d’entrée, ou ENS (Entry summary declaration) à toutes les marchandises, 2 à 4 heures avant leur arrivée à leur premier point d’entrée aux frontières de l’Union européenne. Préalablement, l’entreprise doit procéder à un enregistrement en ligne pour obtenir des douanes un numéro d’immatriculation et d’identification baptisé EORI (Economic operators registration and identification). Le problème est que la plupart des entreprises et transporteurs marocains ne sont même pas au courant de cette nouvelle procédure. Et les rares informés ne savent comment, ni auprès de qui s’enregistrer. Pour ce qui est des expéditions répétitives, cette procédure va noyer les entreprises sous le travail administratif. Un transporteur qui envoie 60 remorques par semaine devra remplir 60 déclarations détaillées. Un cauchemar pour le Maroc dont l’essentiel des exportations se fait vers l’Union européenne. A ces derniers N. Lakhdar répond que l’ADII sera certainement à leurs côtés. Une affaire à suivre, sans aucun doute.
S. E.