Sucre. Les fondamentaux du marché mondial

Sucre. Les fondamentaux du marché mondial

La consommation du sucre devrait accroître de 1,63% à 178.041 millions de tonnes (MT) en 2018/2019, a indiqué, jeudi à Casablanca, M. Sergey Gudoshinkov, économiste senior à l'Organisation internationale du sucre (ISO).

Intervenant lors d'un panel sur le "tour d'horizon du marché sucrier mondial", organisé en marge de la 3è conférence internationale du sucre, M. Gudoshinkov a fait savoir que la consommation du sucre devrait passer de 175.193 MT en 2017/2018 à 178.041 MT en 2018/2019, alors que la production reculerait de 2,34% à 178.682 MT au cours de la même période.

Ainsi, la balance mondiale du sucre devrait enregistrer un surplus de 641.000 tonnes, relève-t-il, notant que le ratio stocks/consommation se situerait à 52,39% en 2018/2019 contre 52,92% en 2017/2018. La demande d'importation accuserait une baisse de 0,89% à 58.746 millions de tonnes, ajoute l'économiste. 

En outre, M. Gudoshinkov a passé en revue l'évolution des six marchés de sucre à savoir le Brésil, l'Inde, la Thaïlande, le Mexique, les États-Unis et la Chine.

De son côté, la directrice générale du comité européen des fabricants du sucre (CEFS), Marie-Christine Ribera, a indiqué que le sucre de betterave est produit dans 19 pays membres de l'Union européenne, précisant que la France et l'Allemagne sont les principaux producteurs, devant la Pologne, les Pays-Bas, le Royaume-uni et la Belgique.

Mme Ribera a également noté que le système des quotas sucriers avait rendu le marché européen déficitaire, rappelant que ces quotas ont été fixés à 85% des besoins du marché interne, ce qui laissait 15% pour les exportations. 

La fin de ce système en octobre 2017, a-t-elle poursuivi, a permis à la production de mieux s'adapter à la demande du marché, à l'intérieur comme à l'extérieur de l'UE. Les producteurs du sucre et d'isoglucose sont ainsi libres de produire selon leurs capacités. 

Cependant, le contexte actuel du secteur sucrier européen est rempli d'incertitudes, a relevé Mme Ribera, citant, à cet effet, l'instabilité des prix du marché mondial et les conséquences que pourrait avoir la sortie du Royaume-Uni de l'UE (Brexit). 

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