Roberto Natali : L’Italie est l’invitée d’honneur du Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM). Une importante délégation sera présente, conduite par le ministre de l’Agriculture. Plusieurs entreprises et exposants italiens participeront à l’événement. Personnellement, je peux vous dire que j’aime le Maroc et j’ai visité plusieurs de ses régions. C’est un pays qui dispose de potentialités importantes agricoles. Je pense qu’il y a beaucoup d’effort à faire en matière de mécanisation pour augmenter les rendements.
R. N. : L’Italie, qui dispose d’un savoir-faire et d’une longue expérience au niveau de l’équipement agricole, est prête à aider le Maroc en la matière. Notre soutien consistera à assister les petites exploitations, à augmenter leur production et améliorer leur compétitivité. Ces agriculteurs, s’ils arrivent à améliorer leurs revenus et leur mode de vie, peuvent assurer la scolarisation de leurs enfants et augmenter le développement humain de la population rurale.
Depuis ma nomination en tant qu’ambassadeur au Maroc, j’ai toujours incité les entreprises italiennes opérant dans l’agriculture à s’intéresser au SIAM et au Maroc, vu les opportunités d’affaires qu’ils représentent. Il y a une grande similitude entre certaines régions marocaines et italiennes. Nous partageons pratiquement le même climat méditerranéen. Nos produits et nos techniques sont compétitifs et ils ont montré leur fiabilité non seulement au niveau local, mais aussi à l’international. Pour les tracteurs agricoles, les engins italiens représentent 33% du marché marocain. Les agriculteurs qui les ont utilisés sont très satisfaits. Par ailleurs, je dois affirmer qu’il est important de trouver des moyens adéquats pour financer ces équipements et assurer l’encadrement technique nécessaire des agriculteurs pour leur utilisation efficiente. Avec le Maroc, notre partenariat devrait s’inscrire dans le cadre de l’approche gagnant-gagnant. Je suis à ma dernière année et je veux apporter plus d’empreinte italienne au Royaume auquel je souhaite un avenir meilleur.
R. N. : Il faut comprendre que les institutions européennes ont différentes missions. Il faut nuancer entre les rôles du Conseil de l’Europe, de la Cour européenne de Justice ou de la Commission européenne. Chacun travaille selon ses prérogatives. Mais la diplomatie est toujours là pour dissiper les malentendus ou gérer les problèmes. Il faut donc travailler pour trouver une solution convenable pour les deux parties. Aussi bien le Maroc que l’UE, tiennent beaucoup à préserver des liens de partenariat solides et exemplaires.
R. N. : La communauté marocaine en Italie est la deuxième communauté étrangère du pays et la première hors Etats de l’Union européenne. Elle est la première en termes de petits entrepreneurs. Elle est aussi la première communauté équilibrée entre père, mère et fils. C’est-à-dire des familles complètes qui se sont installées en Italie. Cette communauté bien intégrée en Italie garde toujours des liens très étroits avec le Maroc et elle peut servir de trait d’union entre les deux pays.
Propos recueillis par Charaf Jaidani