L'organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025 et de la Coupe du monde 2030 représente une opportunité pour le Maroc de démontrer son savoir-faire en matière d’infrastructures sportives et de gestion de la sécurité. Face à l’ampleur de ces événements internationaux, le pays déploie des efforts colossaux pour moderniser ses stades et mettre en place des dispositifs de sécurité innovants afin d’assurer une expérience sûre et fluide aux milliers de spectateurs attendus. La sécurité dans les stades marocains passe par l’intégration de technologies de pointe. Le futur grand stade Hassan II, à Benslimane, est un exemple emblématique de ces innovations.

Prévu pour accueillir 115.000 spectateurs, ce stade sera équipé de centaines de caméras de vidéosurveillance à haute résolution. Ces dispositifs, combinés à des systèmes de reconnaissance faciale, permettront une identification rapide des individus, contribuant à la prévention des actes de violence ou des comportements perturbateurs. D’autres infrastructures, telles que le stade Mohammed V de Casablanca et le stade de Marrakech bénéficieront également de systèmes de vidéosurveillance modernisés. Selon des responsables du ministère de l’Intérieur, plus de 70% des stades sélectionnés pour ces compétitions disposeront de technologies de reconnaissance faciale d’ici 2025. Ces efforts s’inscrivent dans un plan national visant à réduire de 40% les incidents liés à la sécurité dans les enceintes sportives.

Fluidité et sûreté

Avec des dizaines de milliers de visiteurs attendus pour ces événements, la gestion des flux devient une priorité. Le Maroc mise sur des portails intelligents équipés de scanners biométriques pour contrôler l’accès aux stades. Ces portails, capables de gérer un flux important, permettront de remplir un stade comme celui de Benslimane en moins d’une heure. Des simulations menées par les autorités marocaines, en collaboration avec des experts étrangers, ont permis d’identifier les zones critiques où des foules importantes pourraient se former. En conséquence, les plans de sortie et d’évacuation ont été optimisés pour réduire le temps nécessaire à la vidange totale d’un stade, désormais estimé à quelques minutes.

Des experts, notamment de Royaume-Uni et d’Allemagne, collaborent avec les autorités locales pour former des équipes spécialisées dans la surveillance des événements sportifs de grande envergure. Outre les dispositifs physiques, le Maroc investit également dans la cybersécurité pour protéger les données des spectateurs et des équipes. Chaque billet d’entrée sera équipé d’un QR code sécurisé, réduisant ainsi les risques de falsification. De plus, les autorités marocaines collaborent avec des entreprises spécialisées pour développer une plateforme centralisée permettant de surveiller en temps réel les incidents dans les stades.

Cette plateforme intègre des algorithmes d’intelligence artificielle capables de détecter automatiquement des comportements suspects. Les zones autour des stades, souvent considérées comme des points de vulnérabilité, font également l’objet d’une attention particulière. Le ministère de l’Intérieur prévoit d’installer un arsenal de caméras de surveillance dans les environs des principaux stades du pays. Ces caméras, connectées à des centres de contrôle, permettront une intervention rapide en cas d’incident. Des périmètres de sécurité multiples seront également mis en place, avec des zones dédiées aux contrôles des véhicules et des piétons.

Sensibilisation et formation

Pour garantir l’efficacité des dispositifs de sécurité, une campagne nationale de sensibilisation sera lancée auprès des spectateurs. Des sessions de formation pour les forces de sécurité et les volontaires couvriront des sujets tels que la gestion des foules, la prévention des conflits et les premiers secours. Le Maroc prévoit également d’organiser des exercices grandeur nature dans les stades avant les événements.

Ces simulations, impliquant des milliers de participants, permettront de tester les plans d’urgence et de s’assurer que toutes les parties prenantes, des agents de sécurité aux responsables de la logistique, sont prêtes. Par ailleurs, pour sécuriser les déplacements des équipes et des supporters, le Maroc collabore avec les pays voisins afin de renforcer le contrôle des frontières et les infrastructures de transport. Des patrouilles conjointes seront déployées dans les aéroports et les gares. Selon une étude menée par le Centre marocain de recherches stratégiques, la coordination avec les agences internationales pourrait réduire de 30% les risques liés à la sécurité des trajets des supporters.

En parallèle, le Maroc travaille avec la FIFA et la Confédération africaine de football (CAF) pour s’assurer que les protocoles de sécurité respectent les normes les plus élevées. Un rapport conjoint des deux organisations, publié en 2023, a salué les progrès réalisés par le Royaume dans ce domaine. La stratégie marocaine en matière de sécurité a été mise en avant lors de plusieurs forums internationaux, notamment le World Stadium Congress.

Selon un rapport de 2024, le Maroc est considéré comme un modèle pour les pays africains organisant des événements sportifs. La combinaison de technologies avancées, de formation rigoureuse et de partenariats internationaux est citée comme un exemple à suivre. Avec ces initiatives, le Maroc ambitionne non seulement d’assurer la sûreté de la CAN 2025 et de la Coupe du monde 2030, mais également de renforcer sa position en tant que destination incontournable pour les grands événements sportifs mondiaux.