Les six banques cotées affichent une hausse de la masse bénéficiaire de 12,5% à l’issu du premier semestre 2016. Le PNB global progresse de 5,9%.
Le secteur bancaire coté à la Bourse de Casablanca a clôturé le premier semestre de l’exercice 2016 sur une note positive, avec une croissance à deux chiffres de la masse bénéficiaire des six groupes cotés.
Selon la société de Bourse Upline Securities, le résultat net part du Groupe (RNPG) agrégé du secteur a enregistré une croissance de 12,5% à 5,74 milliards de dirhams durant la première moitié de 2016.
Malgré un contexte marqué par le resserrement des marges d’intermédiation sur le marché marocain en raison d’une baisse des taux débiteurs non proportionnelle à celle du coût des ressources, le PNB consolidé du secteur a affiché une progression de 5,9% à 28,49 milliards de DH, poursuit Upline.
Cette croissance trouve son origine dans la bonne performance du résultat des opérations de marché, combinée à la hausse de la contribution des activités de la Banque de détail à l’international des trois Groupes bancaires marocains, à savoir BCP, ATW et BMCE, souligne la société de Bourse.
Outre l’impact de l’amélioration du produit net bancaire (PNB) et la baisse de la charge de risque de quelques groupes bancaires, le RNPG du secteur a profité d’un effet périmètre favorable suite, d’une part, à l’augmentation de la participation d’Attijariwafa bank (ATW) dans deux de ses filiales africaines à savoir: SIB et CBAO. D’autre part, le RNPG des bancaires a bénéficié de la prise de participation de la Banque Centrale Populaire (BCP) à hauteur de 52% dans les Banques populaires régionales (BPR), ajoute la même source, notant que la rentabilité financière du secteur ressort, ainsi, en amélioration de 55 points de base à 10,9%.
En dépit de la poursuite de la dégradation de la qualité des engagements des banques sur le marché marocain (taux de créances en souffrance de 7,6% à fin juin 2016, contre 7,2% à fin juin 2015), le coût du risque agrégé a affiché une hausse maîtrisée de 5% à 4,64 milliards de DH.
Cette évolution s’explique, selon les analystes d’Upline, par l’allègement des dotations aux provisions de certaines banques (CDM et BMCI) après un effort de provisionnement considérable fourni ces dernières années pour couvrir la montée du risque sur le marché.