La demande de réintégration sera examinée à huis-clos ce lundi après-midi. Autre point important : le nouvel exécutif de l’UA sera-t-il un proche du Maroc ?
Le retour du Maroc au sein de l’Union africaine (UA) figure parmi les points majeurs à l’ordre du 28ème sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement africain, qui s’est ouvert lundi à Addis-Abeba. La demande du Maroc de réintégrer l’UA fera ainsi l’objet d’un examen lors d’une séance à huis-clos, ce lundi après-midi.
Cette demande jouit déjà d’un large soutien des pays membres (42 sur 58 selon certaines sources) qui voient dans le retour du Royaume une valeur ajoutée qui devra contribuer à la consolidation de l’action de l’Union, appelée à relever de nombreux défis d’une grande importance stratégique pour l’avenir du continent.
Depuis le début de ce sommet, avec les réunions du conseil exécutif de l’UA (25-27 janvier), les déclarations des hauts responsables africains réitérant le soutien au retour du Maroc, se sont multipliées. Ces marques de soutien reflètent le rôle majeur que joue le Royaume dans le continent à la faveur d’une diplomatie proactive et agissante conduite par le Roi Mohammed VI, avec des partenariats gagnant-gagnant conclus avec de nombreux pays, souligne la MAP.
Un nouvel exécutif de l’UA ami du Maroc ?
L’élection d'un nouvel exécutif de l’Union est également au programme. Cinq candidats sont en lice pour ce poste. Il s’agit des ministres des affaires étrangères du Tchad, du Kenya, de la Guinée Equatoriale et du Botswana, ainsi qu’un diplomate sénégalais.
«Pour faire avancer ses intérêts dans ce débat compliqué, Rabat voudra un ami comme président», a déclaré l'analyste de la NKC African economics, François Conradie, dans une note publiée par ce cabinet indépendant et rapportée par l’agence Bloomberg. Les candidats ont besoin d'une majorité des deux tiers pour gagner.
Hier soir, le Roi Mohammed VI a offert à Addis-Abeba une réception en l’honneur de Chefs d’Etat et de gouvernement, en marge du 28ème sommet de l’Union africaine (UA). Cette réception a été marquée par la présence du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, et du Président palestinien, M. Mahmoud Abbas. Le souverain a également eu de nombreux têtes-à-têtes avec des Chefs d’Etats africains (Rwanda, Guinée, Guinée équatoriale, République du Congo, entre autres).