Le Maroc se trouve dans une région semi-aride et reste de ce fait à la merci des aléas climatiques. Une alternance des années de sècheresse et des années humides est devenue la règle. La part de chaque citoyen en eau est en nette dégradation.
La politique des barrages que le Royaume a lancée depuis l’indépendance a permis d’atteindre les effets escomptés pour accompagner le développement de l’agriculture, de l’urbanisme et de l’industrie. Les périmètres irrigués se sont développés pour atteindre 1,6 million d’hectares. A quelques exceptions près, aucun centre urbain n’est soumis à des restrictions ou à des rationnements d’eau. Mais cela n’empêche que la limite des ressources hydriques est une réalité : si l’on ne peut pas augmenter les avoirs en eau, on peut en revanche les mieux stocker et les mieux gérer.
Il est donc primordial de poursuivre la politique des barrages surtout dans les zones à faible pluviométrie. Outre les grands ouvrages, il est pertinent aussi de développer les barrages collinaires qui donnent de très bons résultats dans les zones enclavées du fait qu’ils sont faciles à concevoir, à construire et ne sont pas budgétivores.
Toujours sur le plan agricole, le développement de l’irrigation intelligente assure de grandes économies pouvant aller jusqu’à 80% et aussi de bons rendements pour les cultures.
Notre pays a intérêt à abandonner les filières grosses consommatrices d'eau et n’ayant pas d’utilité stratégique et privilégier les activités qui sont mieux adaptées à son climat.
Pour la préservation des ressources hydriques, les barrages marocains doivent être accompagnés par des opérations de reboisement afin de lutter contre le phénomène d’envasement.
Ce phénomène représente plus de 75 millions de m3 d’eau perdue annuellement. Il impacte leur durée de vie et engendre des coûts d’entretien importants.