Reprise de la croissance en Afrique du Nord et au Moyen-Orient (FMI)

Reprise de la croissance en Afrique du Nord et au Moyen-Orient (FMI)

 

La croissance économique en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, qui avait chuté l'an dernier, devrait se redresser en 2018, a indiqué le Fonds monétaire international (FMI).

La croissance de cette région, qui comprend tous les pays arabes et l'Iran, devrait être de 3,2% cette année, contre +2,2% en 2017, a indiqué mercredi le FMI dans ses perspectives économiques régionales pour mai.

«La croissance en 2018 devrait être meilleure qu'en 2017», a déclaré à la presse Jihad Azour, directeur du Moyen-Orient et de l'Asie centrale au FMI.

«En 2017, les exportateurs de pétrole (de la région) ont touché le fond avec un taux de croissance de 1,7%, alors qu'en 2018, ils devraient atteindre 2,8% (de croissance)», a-t-il relevé, ajoutant que les pays importateurs de pétrole auront, eux, un niveau de croissance d'environ 4,8% contre 4,3% l'année dernière.

L'économie des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) à savoir l'Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar, qui fournissent près d'un cinquième du pétrole brut mondial, va croître de 2,2% cette année et de 2,6% en 2019, après une diminution de 0,2% en 2017, selon le rapport du FMI.

Ces perspectives positives pour le CCG sont principalement dues à la remontée des prix du pétrole, qui sont passés à plus de 70 dollars le baril, contre moins de 30 dollars début 2016.

Le FMI a souligné par ailleurs que des réformes nécessaires impliquent d'aller «vers l'élimination totale des subventions à l'énergie et (vers) des changements aux systèmes de retraite et de sécurité sociale, y compris la révision de l'âge de la retraite et des prestations».

Il a aussi mis en garde contre une crise croissante de la dette dans la région et conseille aux importateurs et exportateurs de pétrole de poursuivre leurs réformes économiques et leurs réductions de subventions.

Dans son rapport, le FMI a déploré que «la dette moyenne pour les pays importateurs de pétrole dépasse 80% (de leur PIB)», faisant savoir que l'accumulation rapide de la dette dans bon nombre des pays de la région est une «source de préoccupation».

 

 

FMI

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