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Par C. Jaidani
En dépit des contraintes sanitaires et d'une conjoncture défavorable, le groupe Renault Maroc a poursuivi son programme de développement de l’usine de Tanger. Après une période dédiée exclusivement à la production des modèles Dacia, notamment Dokker et Lodgy, le groupe a annoncé le lancement de Renault Express et Renault Express VAN qui seront les premiers véhicules de la marque assemblés au Maroc.
Dans le cadre d'une visite guidée et d'une conférence de presse tenues à l’usine de Tanger, en présence de Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie verte et numérique, les responsables du groupe ont donné plus de détails sur cet important projet, mettant en exergue la compétitivité de l’usine de Tanger, aidée par l’écosystème automobile existant et le soutien du Maroc au secteur. Cela a nécessité l’intégration de processus technologiques intelligents, en adéquation avec le Plan d’accélération industrielle visant la montée en gamme de la filière.
Outre la compétitivité industrielle, le Maroc revoit à la hausse ses objectifs de production. «Nous avons actuellement la capacité de produire 700.000 véhicules par an et nous pouvons atteindre un million. Le Maroc peut rivaliser avec les meilleurs pays producteurs d’automobiles à l’instar de la Chine ou de l’Inde, qui a atteint un taux d’intégration de 92%», affirme Elalamy. A ce sujet, Marc Nassif, Directeur général du Groupe Renault Maroc, a affirmé que «le taux d'intégration de Renault Maroc est passé de 40% en 2016 à 60% en 2020, avec l'objectif d'atteindre 65% en 2023 et un niveau de sourcing à partir du Maroc de 1 milliard d'euros». Lors de cet évènement, le groupe Renault a réaffirmé ses engagements industriels qui sont en adéquation avec le plan stratégique «Renaulution».
«Pour produire la nouvelle génération de la gamme Renault Express, nous avons ajusté nos chaînes de montage et transformé l’usine de Tanger en un site de fabrication 4.0. Il s’agit de répondre aux exigences de nos clients au niveau technologique et en termes d’équipements», indique Mohamed Bachir, directeur de l’usine de Tanger.