Pour que l’on s’intéresse à l’activité économique, il est assez aisé de s’apercevoir que la demande intérieure, principale force motrice de la croissance, observe un trend baissier.
L’un des principaux challenges du nouveau modèle de développement a trait au dynamisme de cette composante essentielle de la dynamique économique, chahutée à la fois par des facteurs endogènes et exogènes. De nombreuses voix se sont élevées ces dernières années afin de suggérer aux différents gouvernements qui se sont succédé, la mise en place d’une réelle politique active des revenus, laquelle va dans le sens de l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages. Ce qui, à l’évidence, est propice à l’accroissement de la demande intérieure.
Au regard de ce qui précède, force est d’admettre que la conclusion de l’accord entre le gouvernement et les syndicats (UMT, UGTM, CDT), la CGEM et la COMADER tombe à point nommé. C’est-à-dire à l’heure où le taux d’inflation est au plus haut depuis 2008 au Maroc. Concrètement, rappelons que la mesure forte de l’accord précité est l'augmentation du SMIG de 10% sur 2 ans ainsi qu'un alignement du SMAG agricole sur le SMIG.
De plus, le SMIG dans le secteur public devrait également être porté à 3.500 DH/mois. Tout l’enjeu pour les différentes parties précitées sera de garantir les conditions de mise en œuvre des augmentations susmentionnées dans les délais impartis. Et ce au bénéfice du pouvoir d’achat des ménages fortement impactés depuis la crise liée à la covid-19. Par ailleurs, au sujet de la fonction publique, rappelons que les différentes parties ont convenu de la suppression de l’échelle 7 pour les assistants techniques et administratifs. Au final, le gouvernement Akhannouch qui nourrit de grandes ambitions économiques et sociales, devra faire preuve d’ingéniosité afin d’étoffer sa politique active des revenus.
M.D