L’Iran, mais aussi d’autres pays producteurs, font de la résistance.
Les experts de l’organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), réunis à Vienne vendredi, n'ont pas pu s'entendre sur les modalités d'application de leur accord de réduction de la production, en raison de divergences concernant les niveaux de production de l'Iran, apprend l’agence Reuters de sources de l’OPEP.
Samedi, le comité technique doit rencontrer des représentants de pays producteurs de pétrole n'appartenant pas au cartel. L'OPEP, et notamment l’Arabie Saoudite, souhaite leur soutien pour arriver à réduire la production mondiale.
Les experts se rencontreront à nouveau à Vienne le 25 novembre avant la prochaine réunion des ministres de l'Opep prévu le 30 novembre qui doit définir les quotas individuels de chaque pays producteurs.
A Alger, en septembre dernier, les pays de l’OPEP étaient parvenus à un accord de principe sur la réduction de la production de 33 millions de Barils par jour à 32,5 millions. Cet accord de principe avait alors enthousiasmé les marchés financiers, le cours du Brent ayant atteint 53 dollars, son plus haut niveau de prix sur un an, dans la foulée de l’accord d’Alger et des déclarations de Vladimir Poutine à Istanbul.
Aujourd’hui, les marchés déchantent et semblent ne plus croire en une réduction de la production de pétrole. Le prix du Brent est retombé à 50 dollars ces derniers jours.
Les raisons de ne plus croire en un accord sont d’autant plus importantes que au-delà de l’Iran, qui refuse tout gel de sa production, d’autres gros pays producteurs comme l’Irak, le Nigéria et la Libye, confrontés à des conflits armés, demandent à être exemptés de restrictions.
De toute évidence, les chances de parvenir à un accord s’amenuisent.