Nouveau modèle de développement : Un projet authentiquement marocain

Nouveau modèle de développement : Un projet authentiquement marocain

Il doit être porteur de remèdes aux maux dont souffre le pays.

◆ La CSMD travaille sur la base des acquis cumulés au cours des 21 ans du nouveau règne.

 

Par C. Jaidani

 

Les plus grands projets ou orientations du Royaume, que ce soit au niveau politique, économique ou social sont annoncés dans le cadre d’un discours royal adressé à la nation. A l’occasion de l’ouverture de la première session de la 2ème année législative de la 10ème législature du Parlement, le 13 octobre 2017, le Souverain a appelé les forces vives de la nation à réfléchir à l’édification d’un nouveau modèle de développement, du fait que le modèle actuel a présenté des limites et des signes d’essoufflement.

Lors du discours du Trône du 30 juillet 2019, le Roi Mohammed VI a mis en exergue la nécessité de tracer «les pistes opérationnelles et la perspective d’une mise en œuvre optimale de ce modèle qui doit être porteur de remèdes aux maux dont souffre le pays».

Pour avoir un projet fédérateur «authentiquement marocain», selon une démarche participative et inclusive, le Roi a instauré une commission spéciale présidée par Chakib Benmoussa, ex- ministre de l’Intérieur et ambassadeur du Maroc en France.

Cette commission regroupe 35 membres de différents horizons. Elle mobilise des compétences marocaines travaillant tant au Maroc qu’à l’international, actives et engagées dans les secteurs public, privé ou dans la société civile. «La commission spéciale a une large marge de manœuvre pour investir plusieurs pistes. Toutefois, il faut noter qu’elle travaille sur la base des acquis que le pays a cumulés durant les 21 ans du nouveau règne, comme les grandes réformes institutionnelles ou sectorielles», souligne le politologue Mohamed Belmir.

Plusieurs institutions et acteurs nationaux ont donné leur point de vue sur le nouveau modèle de développement. Ainsi, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a publié un rapport à la fin de l’année 2019.

Le document préconise que «l’Etat déploie les moyens nécessaires pour la réalisation de cinq axes stratégiques afin de garantir aux citoyens le plein et égal exercice de leurs droits fondamentaux économiques, sociaux, culturels et environnementaux au même titre que leurs droits civils et politiques».

Lors de la présentation de ce rapport, Ahmed Reda Chami, président du CESE, a souligné la nécessité de «garantir une offre de soins de santé de qualité couvrant l’ensemble du territoire profitant à tous les citoyens, de sécuriser leurs droits à une justice probe, fiable et efficacement protectrice de la dignité, des libertés et des droits fondamentaux des justiciables, d’assurer leur droit à un service de transport collectif étendu, sûr et de qualité, de garantir l’accès à un logement décent et un cadre de vie digne et d’ériger l’accès à la culture et aux sports en causes prioritaires en investissant dans les infrastructures, les équipements et la valorisation des talents».

Livrant un premier bilan de ses consultations, la commission spéciale sur le nouveau modèle de développement (CSMD) a relevé des conclusions quasi-similaires avec le rapport du CESE. «A travers nos consultations (180 séances et 1.200 personnes rencontrées), nous avons recueilli les principales préoccupations et les attentes des citoyens et des acteurs. Elles se résument en quelques axes clés, comme la justice sociale et territoriale, les libertés publiques et la participation politique, le développement économique et la préservation des ressources nationales», souligne Chakib Benmousa, président de la CSMD.

 

Préoccupations majeures des citoyens : L’emploi, la santé et l’enseignement
La justice sociale et territoriale est l’élément le plus récurrent chez les personnes consultées par la CSMD. Trois préoccupations majeures ont été relevées chez les citoyens. Il s’agit de l’emploi, la santé et l’enseignement. Concernant les libertés publiques, les personnes consultées ont fait part de différents dysfonctionnements, comme notamment la faiblesse de la bonne gouvernance (corruption, économie de rente et conflit d’intérêt). On note aussi un soutien insuffisant à la culture, à l’innovation et la diversité sociale et culturelle, ainsi qu’une faible participation dans la gestion publique, avec notamment le renforcement des outils de contrôle et de supervision.

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