Nouveau modèle de développement : La Commission Bensmoussa fait le point sur les consultations

Nouveau modèle de développement : La Commission Bensmoussa fait le point sur les consultations

 

Les différentes consultations alimenteront les travaux de la Commission spéciale pour le nouveau modèle de développement.

Les recommandations porteront sur des questions prioritaires et urgentes.

 

Par M.D

 

 

Changer de modèle de développement impliquera certainement un électrochoc afin de modifier les habitudes de faire dans nombre de domaines.

Il faudra également opérer des ruptures afin de redémarrer la machine de la croissance économique à bout de souffle. Ce qui ne sera pas de tout repos.

Troquer un modèle de développement ne se limite pas au bouleversement du modèle de croissance. Les aspects sociopolitiques ainsi que l’élément culturel constituent également des piliers de ce que sera le nouveau modèle de développement, censé faire émerger le Royaume promptement.

La rencontre organisée récemment par la Commission spéciale pour le nouveau modèle de développement (CSMD), présidée par Chakib Benmoussa, a permis aux représentants de la presse nationale d’en savoir davantage sur la méthode de travail de l’entité consultative, créée sous l’impulsion du Roi Mohammed VI.

Rappelons que la Commission dont les membres ont été désignés par le Souverain, et qui a entamé ses travaux le 16 décembre 2019, a jusqu’au mois de juin 2020 pour rendre son livrable afférent au nouveau modèle de développement.

 

L’urgence d’abord

A la question de savoir si en 6 mois la nouvelle structure consultative est à même d’identifier tous les maux dont le Maroc souffre et d’y apporter des solutions, la réponse est négative. «L’objectif de notre travail est de déterminer les urgences et de faire des propositions. Nous n’avons ni les capacités, ni le temps de tout faire», concède Chakib Benmoussa, qui a insisté lors de son allocution sur la démarche participative.

Le principe retenu par la Commission est clair et quelque part louable. La participation aux débats des citoyens issus de différentes régions du Royaume qui alimenteront les travaux, renforcera le sentiment d’appropriation des recommandations finales qui seront contenues dans le rapport de l’entité consultative.

L’un des mérites de celle-ci est l’organisation d’une large consultation des forces vives du pays (société civile, citoyens, partis politiques, secteur privé, etc.). Des plateformes interactives à travers le Web serviront à alimenter les débats de façon régulière.

L’objectif recherché à travers cette démarche est également de conforter l’opinion des différentes personnes ou entités consultées (sur plusieurs sujets) aux conclusions de la Commission, dont les membres affichent des profils différents.

 

Ce qui revient très
souvent

Il ressort des consultations effectuées jusque-là par les membres de la Commission, l’urgence de bannir la corruption (conflits d’intérêts), donner un coup d’arrêt à l’économie de rente et d’éliminer les lourdeurs administratives préjudiciables à l’environnement des affaires.

Les autres sujets récurrents lors des consultations effectuées à travers les villes du Royaume sont inhérents, entres autres aux libertés individuelles, notamment sexuelles et à la redéfinition de la relation entre le citoyen et l’administration et entre cette dernière et les entreprises.

La question de l’accès difficile des TPME au financement a été souvent abordée. La récente mise en place du Programme intégré d’appui aux entreprises, doté d’un Fonds de 8 Mds de DH, constitue un grand pas pour la démocratisation du financement destiné à l’entrepreneuriat.

 

Quid du financement

«Nous serions irresponsables de faire des recommandations sur le nouveau modèle de développement sans tenir compte des mécanismes de son financement intégrant l’ensemble des indicateurs macroéconomiques (endettement public, déficit budgétaire, recettes publiques, etc.)», souligne Ahmed Réda Chami, membre de la CSMD et président du Conseil économique, social et environnemental (CESE).

Ce dernier qui a souligné le rôle fondamental des partis politiques dans le débat actuel, a affirmé que les travaux de la Commission avancent à un rythme satisfaisant.

Soulignons enfin que la profusion des rapports nationaux et internationaux portant sur les limites de la croissance économique et les carences du pays en matière politique et social sont un atout de taille pour la CSMD dont les membres tireront profit. ◆

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