La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, a profité d’un ensemble d’interventions pour mettre en exergue la résilience de l’économie marocaine.
Par A. Hlimi & Y. Seddik
S’exprimant tout d’abord lors d’un débat modéré par la Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, dans le cadre des travaux des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale (BM), Nadia Fettah a affirmé que le Maroc a réussi à se relever de la «tragédie» du séisme d’Al Haouz, grâce à une mobilisation optimale de l’ensemble des parties prenantes. «Apporter l’aide nécessaire aux populations sinistrées était la priorité des priorités», a souligné la ministre de l’Economie et des Finances, se félicitant du retour à l’école des enfants des régions affectées une semaine après le tremblement de terre.
«Aujourd'hui, il s'agit de mieux reconstruire, de construire pour aller de l’avant», poursuit-elle, notant que «lorsque nous sommes confrontés à une crise, nous nous réinventons nous-mêmes pour un avenir meilleur, en particulier pour les plus jeunes». Lors de cet échange, Fettah a également évoqué les grandes réformes entreprises par le Royaume, relevant que «l'éducation demeure une priorité, même dans la gestion de cette crise».
La pause n’est pas une option !
Dans un autre panel de haut niveau en présence de la DG du FMI et de la patronne de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, la ministre a rappelé la feuille de route du Maroc à long terme. Une feuille de route claire, avec des objectifs identifiés et précis. «Après le séisme, je me suis entretenue avec des responsables de haut niveau du FMI et de la Banque mondiale qui m’ont demandé de leur parler de la manière dont nous envisageons la reprise. J’ai répondu qu’il n’y aura pas de reprise, car il n’y aura pas de pause», a-t-elle souligné.
La ministre a rappelé le communiqué royal au lendemain du séisme, où le Souverain a demandé de mettre la sécurité avant tout, de ne pas arrêter le travail et ramener l’activité économique à la normale immédiatement. «Nous avons une vision à long terme. Nous avons besoin de temps pour l’implémenter. Mais les priorités sont claires : le social, l’éducation, la santé et la croissance économique. Chaque chantier a des stratégies dédiées. Désormais, nous allons vers un autre niveau de réformes», note-t-elle.
Sur le coût des réformes, la ministre a déclaré : «Quand vous avez un portefeuille de projets solides, vous trouvez les financements auprès des partenaires». Des propos appuyés par la DG du FMI, pour qui la diversification de l’économie marocaine aujourd’hui permettra aux générations futures d’absorber les chocs auxquels elle sera confrontée.