Mohammed VI : Un allié inconditionnel à la cause de la femme

Mohammed VI : Un allié inconditionnel à la cause de la femme

Le discours du Roi Mohammed VI lors de l’ouverture de la 2ème année législative de la 7ème législature est à graver en lettres d’or. Le Roi y prend le parti de la femme et de la famille en instaurant un nouveau Code de la famille.

Une enquête réali­sée par le ministère de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, avec l’appui du Fonds de développement des Nations unies pour la femme et qui a porté sur un échantillon de 1.200 personnes réparties sur 100 zones, révèle qu’en 2016, 22,7% des personnes interrogées affirment que le Code de la famille a eu un impact positif sur les relations entre conjoints, contre 18% en 2009.

Dix ans après l’entrée en vigueur du Code de la Famille, l’on ne peut pas oublier que ce texte aurait pu être relé­gué aux calendes grecques, si ce n’était un homme, jeune monarque qui, en 2003, a pris une décision historique face à une société divisée sur la question, voire une mentalité sclérosée. Et surtout avec une majorité gouvernementale qui n’a pas pu soutenir le projet de réforme de ce Code face à la montée au créneau des isla­mistes et autres conservateurs.

Interviewé sur cette époque qui fut décisive pour faire pen­cher définitivement la balance du côté des femmes, Me M’hamed Boucetta, qui prési­dait la Commission royale de la réforme de la Moudawana, relève qu’il s’agit effectivement d’une vraie avancée.

«Un effort a été fait depuis 1957-58, avec la Commission mise en place par Mohammed V et dont Allal El Fassi a été le rapporteur… Une évolution très importante est également à souligner à l’époque de feu Hassan II, notamment en 1993 avec les réformes faites. Mais la grande avancée a été réali­sée par SM le Roi Mohammed VI, par l’orientation et les recommandations qu’il a sug­gérées pour la rédaction des textes de la Moudawana et, notamment, pour le rôle que doit jouer la femme au sein de la famille et dans la société d’une façon générale», pré­cise-t-il.

Le Roi a ainsi tranché en faveur de la femme, créant l’évène­ment aussi bien dans le monde musulman que sur la scène internationale qui a salué cette avancée remarquable. Bien évidemment, le texte, qui n’a que dix ans d’âge, n’a pas entièrement changé le vécu des femmes, mais il a apporté des avancées certaines. Et c’est là où intervient le rôle des institu­tions parlementaire et législative pour faire évoluer et mettre à jour ce texte qui est consi­déré par M’hamed Boucetta de «matière vivante».

I. B.

L’Actu en continu

Hors-séries & Spéciaux