Les mineurs non accompagnés (MNA) d’origine étrangère constituent 10% de la population migrante présente sur le sol marocain.
C’est ce que vient de dévoiler une étude menée par Caritas Maroc, en collaboration avec Médecins du monde Belgique, et le soutien de la délégation de l’Union européenne au Maroc, la Coopération suisse, le Secours catholique France et les Caritas Allemagne, Espagne et Italie. L’étude identifie quatre catégories de MNA : les aventuriers qui sont à la recherche d’une vie meilleure et la découverte du monde et qui constituent 50% des interviewés. Les jeunes errants qui ne disposaient plus d’environnement protecteur dans leurs pays. Les footballeurs, jeunes sportifs arnaqués par de faux managers, et enfin les victimes de la traite qui sont difficiles à approcher car sous le contrôle des réseaux. Caritas Maroc relève que malgré cette diversité de profils, les MNA sont tous confrontés à un isolement très fort, lié à l’absence de leur famille, mais aussi à l’inexistence de relation avec les populations locales. Même au sein de la communauté migrante, cette dernière exerce à la fois la fonction protectrice de l’enfant tout en le subordonnant au contrôle des «anciens». Face à la précarité dans laquelle vivent les MNA au Maroc, l’étude a formulé nombre de recommandations, notamment celle d’assurer la délivrance d’un titre de séjour aux MNA qui le sollicitent, de même qu’il est proposé de leur garantir l’accès et une prise en charge spécifique dans les établissements de protection de l’enfance.