Marrakech Mining Convention : Cap sur le secteur minier marocain

Marrakech Mining Convention : Cap sur le secteur minier marocain

 

Marrakech abrite du 17 au 19 avril le «Marrakech Mining Convention», une nouvelle plateforme de rencontres  de l’industrie minière mondiale.

Objectif : examiner les défis auxquels est confronté le secteur minier tout le long de sa chaîne de valeur,  ainsi que les opportunités d’investissement offertes, notamment au Maroc.

 

Par L.H

 

Le Maroc est un pays à vocation minière. Il est caractérisé par une géologie variée particulièrement réputée pour sa richesse en substances minérales. Dans le but de promouvoir le potentiel minier marocain et développer des relations de coopération et de partenariat avec différents acteurs et pays, le ministère de l'Énergie, des Mines et du Développement durable avec le soutien stratégique du Groupe OCP, organise du 17 au 19 avril le «Marrakech Mining Convention» (MMC 2019). 

Cet évènement international, qui se positionne déjà comme une nouvelle plateforme de rencontres de l’industrie minière mondiale, a pour objectif d’explorer de nouvelles opportunités de partenariats spécifiques.

Mohamed Ghazali, Secrétaire général du ministère de l'Énergie, a indiqué dans ce sens que le secteur minier constitue une composante essentielle dans le développement économique et social du Maroc.

Ghazali n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler, lors d’un point-presse consacré à la présentation de l’évènement, que le secteur minier au Maroc a toujours été un secteur «traditionnel, historique et social». Selon lui, à travers cet événement, le ministère veut promouvoir le secteur et surtout le moderniser.

Cette grand-messe mondiale de l’industrie minière verra la participation d’une cinquantaine d’entreprises internationales, et de plusieurs délégations ministérielles, notamment d’Albanie, du Nigéria, du Soudan, de Turquie ou encore du Ghana et de la Sierra Léone.

MMC 2019 permettra d’une part, aux participants de présenter leurs produits et services, et d’autre part, de présenter, via des conférences et des tables-rondes, les opportunités d’investissement dans leurs pays.

L’occasion aussi pour le Maroc de présenter son nouveau code minier, ses plans de développement ainsi que le climat d’investissement, qualifié «d’exceptionnel», qui prévaut dans le pays. ◆

 


3 questions à Ali Mellouki, directeur des Mines et des Hydrocarbures au ministère de l'Energie, des Mines et du Développement durable

 

Finances News Hebdo : Concrètement, quel est l’objectif du MMC 2019 ?

Ali Mellouki : L’objectif est simple. Comme vous le savez, le Maroc est doté d’une géologie très variée, ce qui lui permet d’être un pays à vocation minière. Ce secteur a toujours joué un grand rôle dans le développement économique et social du pays. Il est important de noter que le pays détient plus de 73% des réserves mondiales de phosphates et occupe des rangs très avancés dans la production de nombreuses substances minérales. Toutes les substances minérales sont exploitées au Maroc à l’exception des diamants. Malgré tout ce potentiel, nous avons remarqué qu’il n’y avait pas de manifestations organisées sur le sol marocain dédiées à ce secteur. Pour remédier à cela, nous avons lancé la 1ère édition du Marrakech Mining Convention, pour promouvoir les atouts de notre pays qui sont énormes, et plus particulièrement les potentialités minières de notre pays.

 

F.N.H. : Comment se porte aujourd’hui le secteur minier ?

A. M. : Bien ! Le Maroc occupe les premiers rangs dans la production et l’exploitation de nombreuses substances. Pour illustrer cette importance dans le développement économique et social, il faut savoir que le secteur contribue entre 7 à 10% dans le PIB national. Il représente 20%, en valeur, de toutes les exportations du pays. Il emploie plus de 41.000 emplois directs, sachant que chaque emploi direct équivaut à deux emplois indirects.
Le chiffre d’affaires dépasse 56 milliards de dirhams et les investissements 14 milliards de dirhams. Ces chiffres sont révélateurs de la santé de notre secteur.

 

F.N.H. : Quelles sont les grandes lignes du nouveau code minier ?

A. M. : Le code minier est entré en vigueur en mai 2016. Il s’agit d’une révolution, car il abroge celui de 1951, qui est dépassé par l’évolution des nouveautés qu’a connues le secteur. Le nouveau code apporte plusieurs nouveautés. Il stipule notamment que l’activité ne peut être pratiquée que par des sociétés qui ont des capacités financières et techniques. Cela entre dans le cadre d’une vision de la professionnalisation du secteur.

Il permet aussi l’exploitation et l’octroi de licence d’exploitation sur 10 ans, renouvelable jusqu’à épuisement des réserves. Cela est important pour les exploitants dans la mesure où ils ont une vision à long terme de leurs projets. Le nouveau code a par ailleurs donné une grande importance au volet environnemental. Toutes ces nouveautés entrent dans la vision d’une mine durable pour redynamiser ce secteur et renforcer sa place qui est déjà très importante dans l’économie et le développement local et social du pays. ◆

 

 

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