Le premier contrat-programme encadrant le secteur de la logistique, engageant à la fois l’Etat et les opérateurs privés, arrive à échéance cette année.

C’est une véritable feuille de route marquant l’évolu­tion, sur la période 2010-2015, de la stratégie natio­nale de développement de la compétitivité logistique. Public et privé doivent affronter trois prin­cipaux enjeux. D’abord, réduire le poids des coûts logistiques par rapport au PIB pour passer de 20% à 15%. Ensuite, accélérer la croissance en gagnant cinq points de PIB sur 10 ans, en augmentant notamment la valeur ajoutée induite par la baisse des coûts logistiques. Enfin, contri­buer au développement durable du pays à travers la réduction de 35% des émissions de CO2 liées au transport routier de marchan­dises ainsi que la décongestion des routes et des villes. Mais pour atteindre ces objectifs, les signa­taires du contrat-programme se sont engagés à développer un réseau national intégré de zones logistiques à proximité des ports, autoroutes et chemins de fer, et ce sur une superficie globale de 3.300 hectares.

Tous les moyens sont réunis pour faire émerger des acteurs logistiques performants couvrant l’ensemble du territoire. Parmi les leviers d’actions programmés, il y a lieu de citer la mise en place d’un cadre incitatif faci­litant l’entrée sur le marché de nouveaux acteurs, d’une offre d’infrastructures et de services aux investisseurs aux meilleurs standards internationaux à tra­vers le développement des zones logistiques. Sur le plan réglemen­taire, le contrat-programme signé en 2016 prévoit la facilitation de l’accès au foncier (public et privé) réservé aux activités logistiques.

Pour mieux coordonner l’implé­mentation de la stratégie nationale de développement de la compéti­tivité logistique, comme le stipule d’ailleurs le contrat-programme, l’Agence marocaine de dévelop­pement de la logistique (AMDL) a été mise en place. Placée sous la tutelle du ministère de l’Equipe­ment et du Transport, elle a pour mission de réaliser les études stratégiques, élaborer le schéma directeur des zones d’activités logistiques, identifier le foncier des zones logistiques et participer à la définition des plans de forma­tion. L’AMDL se veut également une cellule de proposition pour l’amélioration des textes législatifs encadrant l’activité logistique.

Wadie El Mouden