Logements de deuxième main : Regain d’intérêt pour le segment

Logements de deuxième main : Regain d’intérêt pour le segment

immobilier

Avec des prix accessibles par rapport au neuf, les logements de deuxième main ont de plus en plus la cote. Ce segment a certes des atouts, mais aussi des contraintes.

Le marché des logements de deuxième main a de plus en plus d’adeptes, vu les atouts qu’il présente, notamment un prix moins cher par rapport au neuf. Malgré l’essor des projets d’habitat et une forte montée de l’offre, les logements de seconde main restent un marché dynamique.

Toutefois, ce segment nécessite de la part des acquéreurs une certaine vigilance. «Depuis quelque temps, le marché immobilier commence à manifester un certain essoufflement. Les promoteurs trouvent de plus en plus de difficultés pour écouler leurs biens. Certains opérateurs disposent toujours d’un stock important du fait du retournement de tendance. Alors que dans le marché de seconde main, les transactions affichent une croissance régulière. Petit bémol toutefois, certains vendeurs exigent des prix exagérés. De ce fait, ils mettent beaucoup de temps pour trouver un repreneur. Ils doivent s’aligner sur la moyenne du marché», affirme Mohamed Alaoui, expert en immobilier.

En effet, ce segment présente un engouement de la part des acquéreurs. Plusieurs personnes cherchent à changer leur logement pour diverses raisons. Passer à un standing supérieur, acquérir un autre plus grand ou encore résider dans un quartier plus huppé. «Que ce soit pour le vendeur ou pour l’acquéreur, il y a un intérêt croissant pour les appartements de seconde main, dont le prix est jugé accessible. La même tendance est manifestée pour les villas, maisons», souligne Mohamed Bennour, notoire à Casablanca.

Les offres pour les maisons neuves de type marocain (un segment très convoité par les acheteurs avec 40% de parts de marché), n’existent que dans la périphérie. A l’inverse, on trouve des biens immobiliers anciens à des prix raisonnables dans le centre-ville.

Pour le logement neuf, la pratique est un peu délicate du fait que les ventes se font généralement sur plan. Il faut compter une période minimum d’une année entre la date de la réservation et de la remise des clés. Parfois, les acquéreurs se trouvent confrontés à des surprises inattendues quand les promoteurs ne respectent pas leurs engagements. Concernant les biens anciens, l’acquisition est réalisée dans un laps de temps court, ne dépassant pas les trois mois. Toutefois, ce segment reste lui aussi marqué par certaines contraintes. Mieux vaut vérifier l’état du bien et la conformité de sa situation administrative avant de signer le contrat d’achat.

Par C. Jaidani

Les éléments marquants de la catégorie

Le changement de logement est dicté par plusieurs considérations comme la mobilité pour besoin de travail de certains fonctionnaires, ou la recherche de conditions de vie encore meilleures. Le marché des logements de seconde main a ses spécificités et aussi ses contraintes. Certains vendeurs recherchent la meilleure plus-value possible. D’autres sont regardants sur le taux de taxation et exigent de ce fait des dessous-de-table, même si la loi leur permet une exonération en cas de résidence principale.

>> Pratique : Des précautions à prendre            

Acheter un logement ancien nécessite de prendre les précautions nécessaires, tant au niveau de l’état du bien que sur le plan administratif et technique.

Un achat immobilier représente un investissement pour le long terme. Si l’acquéreur estime avoir réalisé une bonne affaire à travers un bon prix, il peut être surpris par les frais importants mobilisés pour faire les travaux de mise aux normes, de rénovation et d’aménagements urgents. Cependant, quelle que soit l'ampleur des travaux, la seule nécessité, c’est de les avoir identifiés et chiffrés, pour à la fois négocier en conséquence le prix d’achat et assurer leur financement au même titre que celui du prix de vente. Pour se prémunir, des milliers de foyers primoaccédants, ainsi que des investisseurs plus expérimentés, optent pour un expert-conseil avant de s’engager définitivement dans un achat immobilier.

C’est pourquoi de nombreux particuliers qui ne disposent pas de telles compétences dans leur entourage, prennent préalablement l’avis technique d’un expert-conseil indépendant.

Il faut savoir que l’expertise se fait à deux niveaux. Elle porte sur l’état du bâtiment et de ses équipements. Elle est aussi économique puisqu'elle vise à déterminer la valeur du bien, comparativement à des biens analogues, sans chiffrer le coût des travaux de mise aux normes, d'aménagements, d'embellissement à réaliser. Il faut surtout vérifier s’il n’y a pas de vices cachés ou des éléments occultes, comme l’existence de locataires non déclarés ou des héritiers. Car, en cas d’achat définitif, le recours de l’acquéreur ne pourra se faire que par voie de justice.

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