Les concertations entre les pouvoirs publics et les professionnels de l’immobilier pour la mise en place du nouveau programme de logements après 2020 vont bon train.
La tutelle a dans ce sens commandé une étude à la Banque mondiale intitulée «Quels programmes de logements après 2020 ?» afin de définir de nouveaux types d’appuis, innovants, permettant de poursuivre les programmes de logements conventionnés avec l’Etat après leur échéance en 2020.
Cette étude d’évaluation des aides au logement au Maroc, dont la livraison est prévue pour le mois de mai 2020, doit notamment établir un état des lieux des aides publiques pour le secteur de l’immobilier ; proposer des mesures pour améliorer leur efficacité, notamment avec l’arrivée à terme du dispositif d’incitations fiscales à l’horizon 2020 ; et permettre la mise en place des nouvelles mesures à proposer pour 2021.
Il semblerait que l’Etat ait déjà tranché : on se dirige de manière de plus en plus certaine vers des aides directes aux acquéreurs plutôt que vers de nouvelles incitations fiscales aux promoteurs.
Devant les membres de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Mohamed Benchaaboun, ministre de l’économie et des Finances, a clairement laissé entendre que cette option est la plus probable.
Selon le ministre, ce n’est pas parce qu’il y a des exonérations fiscales à la promotion immobilière que le marché se redresse et que le stock d'invendus se résorbe. «Ce qu’il faut faire c’est plutôt solvabiliser la demande», estime le ministre.
Avec un tel mécanisme d’aide à la personne, la dépense fiscale (à peu près 6 Mds de DH par an pour le secteur immobilier) est vouée à disparaître, souligne Benchaaboun, qui ajoute que les opérateurs, avec ce mécanisme, «auront un marché».
A en croire le ministre, cette idée serait bien accueillie par les promoteurs.