Soucieuses de redorer leur blason après les élections présidentielles américaines de 2016, les géants des réseaux sociaux déploient tous les moyens pour endiguer le flot des infox sur leurs plateformes.
C'est un travail de titan auquel sont confrontés les modérateurs de Facebook, Twitter, YouTube et Google pour contrôler le flot de désinformations toujours aussi abondantes sur leurs fils d'actualité avant, pendant et après l'élection présidentielle américaine.
Très critiqués lors du scrutin de 2016, les géants des réseaux sociaux ont déployé un arsenal sans précédent pour garantir l'intégrité de cette consultation électorale. Selon une étude de Visibrain, le jour du scrutin a généré près de 10 millions de tweets, une activité «social media» jamais enregistrée. De manière plus large, l'élection américaine a produit plus de 573 millions de messages en l'espace d'un an, soit un taux six fois supérieur à celui de 2016.
Pour Mark Zuckerberg, cette élection «sera assurément un test pour Facebook. Je suis inquiet qu'il y ait un risque de troubles civils dans tout le pays, alors que notre nation est si divisée et que les résultats électoraux prendront potentiellement des jours ou des semaines à être finalisés», a déclaré le patron du groupe californien lors de la présentation des résultats trimestriels de Facebook.
Depuis le 3 novembre, les avertissements se multiplient sur les contenus publiés par l'équipe Trump, entre autres. Apparition surprise de bulletins, revendication de victoire, insinuation de fraude dans le Michigan…, ces publications ont été visionnées des millions de fois, sont toujours visibles et ont été partagées à gogo sur les plateformes.
Google, Facebook et Twitter, et à un niveau moindre TikTok et Reddit ont décidé de mettre à la corbeille tout message qui remettrait en cause le scrutin avant que les résultats soient confirmés par les agences de presse (Reuters, Associated Press ...). Un message spécifique s'affiche également sur les posts faisant état de faux résultats pour signifier que «le décompte des voix n'est pas encore terminé».
Il faut dire que les réseaux sociaux sont bien l'une des clés majeures des élections présidentielle. Reste à savoir si cette influence demeurera déterminante dans les années à venir.
Par K.A