"Les aspirations du citoyen dépassent les prestations actuelles de l’Administration", a déclaré le Souverain devant les nouveaux élus.
Le Roi Mohammed VI a prononcé un discours devant les membres des deux Chambres du Parlement, dans lequel il a indiqué que la première législature, qui s’est achevée après la promulgation de la Constitution de 2011, était "une législature fondatrice, marquée par l’adoption des lois relatives à la mise en place des institutions", précisant que l’étape que nous abordons est autrement plus importante que les précédentes".
"Elle induit la nécessité de se pencher sérieusement, sur les questions et les préoccupations réelles des citoyens, d’impulser l’action de service public de l’Administration et d’améliorer la qualité de ses prestations", a dit le Roi.
Le souverain a mis l’accent dans ce cadre sur la relation entre le citoyen et l’administration, qu’il s’agisse des services centraux et de l’administration territoriale, ou des Conseils élus et des services régionaux des départements ministériels, ou encore des différents services concernés par l’investissement.
Après avoir mis l’accent sur les nombreuses carences dont souffrent les administrations et les services publics, le Souverain a fait savoir que les problèmes qui se posent au citoyen dans l’administration, sont clairement illustrés à travers les obstacles qui entravent l’investissement, malgré la création des Centres régionaux et l’utilisation du guichet unique pour simplifier les procédures et accélérer le processus décisionnel.
Le souverain a engagé tout le monde, gouvernement et parlement, partis et syndicats, associations et fonctionnaires, à faire preuve de patriotisme et de responsabilité pour mettre au point des solutions réelles, permettant de rehausser le travail des services administratifs et d’améliorer la qualité des prestations offertes aux citoyens.
les services publics "pâtissent également de la pléthore des effectifs, du manque de compétence et de l’absence du sens des responsabilités chez de nombreux fonctionnaires. L’Administration souffre essentiellement d’une culture ancienne chez la majorité des Marocains. Elle représente, pour beaucoup d’entre eux, un abri qui leur garantit un salaire mensuel, sans avoir à rendre compte de leur performance", a précisé le Souverain.
La réforme de l’Administration requiert un changement dans les comportements et les mentalités et des législations de qualité pour obtenir un service administratif public efficace au service du citoyen, a souligné le Roi.
Le Roi Mohammed VI a par ailleurs réaffirmé son attachement au multipartisme pour lequel ont milité les générations précédentes.
"En vertu de la charge qui Nous incombe de veiller à la protection du choix démocratique, Nous réaffirmons notre attachement au multipartisme", dont les fondations ont été posées par feu SM Mohammed V et feu SM Hassan II, et pour "lequel ont milité les générations précédentes", a souligné le souverain.
Tout en félicitant les membres de la Chambre des Représentants, pour la confiance placée en eux par les citoyens, en vue de les représenter au sein de l’institution législative, le Roi Mohammed VI a tenu à exprimer son appréciation de l’engagement et de l’esprit de responsabilité patriotique, dont les pouvoirs publics ont fait preuve à toutes les étapes électorales.
Le souverain a également relevé que l’ouverture de l’année législative n’est pas une simple occasion constitutionnelle, pour s’adresser aux membres du Parlement mais plutôt une tribune pour s’adresser, en même temps, au gouvernement, aux partis, aux différents organes et institutions et aux citoyens.
"Ce n’est pas, non plus, uniquement une opportunité pour présenter des orientations, parfois adresser des critiques, au sujet de l’action représentative et législative. Il s’agit plutôt d’une tribune à travers laquelle je me mets à l’écoute de la voix du citoyen, que vous représentez", a dit le Roi.