Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a dit regretter, mardi, le rejet par le Parlement britannique de l'accord sur le Brexit négocié par la Première ministre Theresa May avec l'Union européenne (UE), soulignant que le risque d'un "no deal" s'est accentué après ce vote.
«Le risque d'un retrait désordonné du Royaume-Uni s'est accentué avec le vote de ce soir. Même si nous ne souhaitons pas une telle éventualité, la Commission européenne poursuivra ses travaux d'urgence pour aider à garantir que l'UE soit pleinement préparée», a souligné M. Juncker dans un communiqué.
L'accord de retrait, a-t-il affirmé, est un compromis «équitable» et représente «le meilleur accord possible et la seule solution pour garantir un retrait ordonné du Royaume-Uni de l'UE», en réduisant notamment les effets néfastes du Brexit sur les citoyens et les entreprises dans l'ensemble de l'Europe.
M. Juncker a, par ailleurs, exhorté le Royaume-Uni à «clarifier ses intentions dès que possible», rappelant que «la Commission européenne, et en particulier le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, a investi énormément de temps et d'efforts pour négocier l'accord de retrait».
Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a, de son côté, appelé à une «solution positive» après le rejet de l'accord sur le Brexit par les députés britanniques.
«Si un accord est impossible, et que personne ne veut un non accord, alors qui aura finalement le courage de dire quelle est la seule solution positive ?», s'est-t-il interrogé dans un tweet.
La chambre des Communes a rejeté, mardi soir, l'accord sur le Brexit par 432 voix, 202 s'étant prononcé pour, restant sourde à une ultime mise en garde de Mme May contre «l'incertitude» que provoquerait un rejet.
Cette défaite par 230 voix est la plus importante essuyée par un gouvernement britannique depuis les années 1920.
Theresa May a désormais jusqu'à lundi pour présenter au Parlement un plan B, si elle survit à la motion de censure présentée par l'opposition.