La hausse des cours du pétrole et la montée du protectionnisme exercent des pressions sur l'économie marocaine alors que le gouvernement prépare un projet de budget pour 2019, a annoncé Boussaid lors du Conseil de gouvernement tenu hier.
"L'année prochaine sera pleine de défis liés à l'augmentation des tendances protectionnistes dans l'économie internationale et à la hausse des prix du pétrole", a indiqué le cabinet dans un communiqué.
Notons que le Maroc est le plus grand importateur d'énergie de la région, dépensant 70 milliards de dirhams (7,39 milliards de dollars) en 2017.
"Le budget de cette année était basé sur 60 dollars le baril, bien que le prix moyen sur les marchés internationaux soit passé à 73 dollars", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, lors du Conseil de gouvernement.
Le gouverneur de la banque centrale Abdellatif Jouahri a déclaré le mois dernier que la hausse des prix du pétrole et les conflits géopolitiques pourraient avoir un "impact immédiat" sur les finances du Maroc, notamment en termes de coûts d'emprunt.
La baisse des investissements privés, la baisse des recettes fiscales, l'amélioration des services publics et la nécessité de renforcer le pouvoir d'achat des citoyens constituent des défis supplémentaires, selon le gouvernement.
Pour rappel, le HCP prévoit une croissance de l'économie de 2,9% en 2019, et de 3,1% cette année.
Avec Reuters.