A l’image de la Banque centrale qui a récemment relevé de 10 points de base sa prévision de croissance du PIB pour 2017, le Haut commissariat au plan a lui a aussi revu à la hausse sa prévision pour l’année en cours. Celle-ci passe de 3,6%, pronostiquée en janvier dernier, à 4%, soit une hausse de 40 pbs.
Cette révision à la hausse trouve essentiellement son origine dans les bons résultats de la campagne agricole 2016-2017 qui devrait être supérieure à la moyenne, a expliqué hier Ahmed Lahlimi, Haut commissaire au Plan lors d’une conférence de presse. En effet, les bonnes conditions pluviométriques associées à l’amélioration des superficies cultivées, devraient permettre la réalisation d’une production céréalière en hausse de plus de 200 % par rapport à la campagne précédente.
La croissance économique continuerait d’être tirée par la demande intérieure qui serait soutenue par la progression de la consommation finale nationale dans le contexte d’une relative détente de l’inflation, a-t-il précisé, notant qu'elle serait également confortée par la consolidation de l’effort d’investissement qui, malgré le recul de son rythme de croissance lié en partie au retard pris dans la promulgation de la loi de Finances 2017, semble maintenir son rythme tendanciel de progression.
Tenant compte d'une amélioration relative de la pêche maritime, a-t-il poursuivi, la valeur ajoutée du secteur primaire devrait afficher une croissance de 13,9 % en 2017, contre une baisse de 11,3 % en 2016, contribuant, ainsi, positivement à la croissance du Produit Intérieur Brut de 1,7 point au lieu d'une contribution négative de 1,4 point une année auparavant. Selon le Haut-commissaire au Plan, les activités non agricoles seraient, de leur côté, en légère amélioration, passant de 2,2 % en 2016 à 2,5 % en 2017 sous l'effet particulièrement de la reprise des activités secondaires qui afficheraient une hausse de 2,4 %, contre 1,2 % en 2016. Les industries de transformation, qui représentent 60 % du secteur secondaire, devraient s'accroitre de 2,2 % au lieu de 0,8 % en 2016, alors que la croissance des industries chimiques et para-chimiques, des industries du textile et du cuir et des industries alimentaires devrait se raffermir, a-t-il dit, notant que les activités du secteur tertiaire devraient connaître, de leur côté, une hausse de 2,6 % en 2017.
En ce qui concerne les finances publiques, le taux de la dette publique globale devrait atteindre 80,9 % du PIB en 2017 au lieur de 81,4 % en 2016.