Le ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, a reconnu jeudi que l'article 50 pourrait être prolongé pour éviter que le Royaume-Uni ne se sépare de l’Union européenne (UE) sans un accord le 29 mars.
Le gouvernement britannique avait systématiquement exclu toute demande de prolongation et a contraint mardi les députés à voter contre un amendement pour le report de la date du Brexit. Cependant, s'exprimant sur les ondes de BBC Radio 4, M. Hunt a révélé qu'un report de la sortie de l'UE pourrait être nécessaire si l'accord avec Bruxelles est conclu seulement quelques jours avant la date de départ prévue.
«Il est vrai que si nous finissons par approuver un accord dans les jours précédant le 29 mars, nous pourrions avoir besoin de plus de temps pour adopter la législation nécessaire», a affirmé M. Hunt.
«Mais si nous parvenons à faire des progrès plus tôt, alors cela pourrait ne pas être nécessaire», a expliqué le chef de la diplomatie britannique, ajoutant qu'il est impossible de savoir «à ce stade, lequel de ces scénarios pourrait se produire».
Toute demande de report doit être approuvée par les 27 autres pays de l'Union européenne. Face à l'échéance du Brexit qui se rapproche à grands pas, Downing Street envisage de priver les députés de leur semaine de vacances prévue en février pour se consacrer à ce dossier.
Sur les treize lois qui doivent être adoptées avant le Brexit, cinq ont été promulguées, huit doivent toujours être votées, et les débats n'ont pas commencé pour certaines, dont les textes portant sur l'environnement et le bien-être animal, selon des données publiées par le Think thank britannique Institute for Government.
Après avoir remporté mardi un vote clé au parlement lui permettant de revoir son accord sur le Brexit, Theresa May tente de renégocier la disposition du filet de sécurité en Irlande du Nord avec l'UE, mais Bruxelles reste ferme sur sa décision de ne pas rouvrir l'accord conclu après plus de 17 mois de négociations.