Laâyoune, «terre promise» de l’investissement

Laâyoune, «terre promise»  de l’investissement

L’environnement très compétitif de la région ne laisse pas indifférents les investisseurs français.

Le foncier, les ressources humaines, la position géographique et le Plan de développement régional sont  les principaux atouts.

 

Après Casablanca et Paris, le Forum d’affaires Maroc-France a choisi Laâyoune pour l’organisation de sa troisième édition. Un timing très particulier qui revêt une connotation symbolique, puisque cet événement d’envergure s’est déroulé du 2 au 4 novembre, soit à quelques jours de la célébration du 43ème anniversaire de la Marche verte.

Près de 200 entrepreneurs marocains et français ont répondu présents à cet événement. Preuve de l’intérêt porté aux potentialités de la région, toutes les entreprises du CAC 40 ayant des filiales au Maroc ont tenu à participer à ce forum.

«Nous voulons valoriser le potentiel de Laâyoune comme point d’entrée et hub vers l’Afrique. Notre présence historique au Maroc et notre expertise nous permettent de proposer des solutions clés en main ou réalisées conjointement avec nos partenaires», souligne Philippe Edern Kleim, président de la Chambre française de commerce et d’industrie au Maroc (CFCIM), organisateur du Forum.


Les potentialités de la région Laâyoune Sakia – El Hamra s’avèrent particulièrement intéressantes pour les investisseurs, surtout étrangers. L’environnement favorable des affaires dans cette région et la visibilité permettent d’assurer leur intégration dans les meilleures conditions. 

«La région de Laâyoune - Sakia Al Hamra a beaucoup de potentiel à développer, aussi bien pour les entrepreneurs nationaux qu’étrangers, surtout dans des activités à forte valeur ajoutée. Elle présente des atouts certains et peut servir de trait d’union entre le Maroc et sa profondeur africaine. Au niveau du Conseil économique, social et environnemental (CESE), nous pensons qu’elle peut être une plateforme pour le développement de l’économie du savoir», souligne Mohamed Horani, membre du (CESE) et ex-président de la CGEM.

L’événement a connu l’organisation de 500 BtoB et deux ateliers d’informations portant sur le financement et le capital humain. Les banques marocaines, présentes en force à ce Forum, n’ont pas manqué de présenter leurs offres dédiées.

«Notre groupe a une bonne présence dans ces régions dont il connaît les spécificités. Pour les investisseurs, nous proposons des offres et des solutions bien étudiées qui correspondent à leurs besoins et leur capacité de développement», explique Mustafa Chahar, directeur du Pôle vert du Groupe Crédit Agricole du Maroc.

Du côté des autorités locales, l’ambition est d’assurer à la région un développement économique à dimension internationale, en capitalisant sur les nombreux atouts dont elle dispose. Les entreprises désireuses d’y investir et de s’y installer peuvent bénéficier d’un ensemble d'avantages à même de favoriser leur compétitivité.

 

Foncier, RH, mais pas que…

Citons en premier lieu le foncier professionnel. Celui-ci est bien équipé et propose des prix particulièrement attractifs. Il s’agit essentiellement de terrains relevant du domaine privé de l’Etat. Les ressources humaines constituent également un atout de taille pour la région. Celle-ci dispose d’un nombre important de lauréats des universités, et des écoles de différentes spécialités, à l’exception de quelques spécialités de haute technicité. La région regroupe 21 établissements de formation professionnelle publics et privés, un établissement de BTS, des classes préparatoires aux écoles d’ingénieurs, une école supérieure de technologie, une faculté et une université privée.

Au-delà de la dimension strictement économique, l’attrait culturel de la région est également mis en avant par les participants au Forum. «Nous sommes intéressés par des partenariats non seulement sur le plan économique mais aussi culturel et sportif», souligne ainsi Samir Hajij, adjoint du maire de la ville de Toulouse.

 

2 conventions signées

En marge du forum, deux conventions de partenariat ont été signées entre la CFCIM et la région Laâyoune Sakia – El Hamra. La première concerne le développement, la commercialisation et la gestion du parc industriel et logistique de la ville d'El Marsa, d’une superficie de 40 ha. Le site permettra de stimuler les échanges commerciaux avec le reste du monde et renforcera les capacités industrielles et d’exportation de la région. La deuxième convention a pour finalité la mise en place d'un campus de formation. Par ailleurs, deux mémorandums d'entente ont été conclus pour le développement de programmes d'insertion professionnelle dans les métiers du numérique. ■

 


Ce que propose Laâyoune-Sakia Al Hamra

D’une superficie de 140.000 km2 et 340.000 habitants, la région ne manque pas  d’atouts, notamment ses richesses maritimes, minières et son capital humain. Le Plan de développement régional (PDR) de Laâyoune prévoit, d'ici 2021, des investissements de l'ordre de 49 milliards de dirhams. De quoi  doubler le taux de croissance pour atteindre 8%.

Présentant un portefeuille de 140 projets, le PDR prévoit aussi un large référentiel de donneurs d’ordre. Il cible toutes les catégories d’entreprises (grande, PME, et TPME). Au niveau sectoriel, il concerne le BTP, les infrastructures, l’éducation, la santé, la pêche, l’agroalimentaire, l’agriculture, les énergies renouvelables, les mines, l’urbanisme et l’industrie.


 

 

C.J

 

 

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