L’accord portant la création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) a été signé par 44 Chefs d’États et de gouvernements le 21 mars 2018 à Kigali, au Rwanda.
La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) portera le taux actuel du commerce intra-africain de 15 % à 52,3 %, selon un rapport de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) présenté mardi en marge de la 13e Conférence économique africaine (AEC), qui se tient du 3 au 5 décembre à Kigali.
Ce débouché commun de biens et services, qui rassemble les 55 États membres de l'Union africaine, fusionnera plus de 1,2 milliard de consommateurs et devrait générer une valeur ajoutée économique de plus de 2.500 milliards de dollars, selon les statistiques de la CEA.
Les experts de la Commission précisent dans ce rapport que la population de l'Afrique atteindra 2,5 milliards en 2050, et représentera 26 % de la population mondiale active, en affirmant qu'impulser une nouvelle instigation à l'Afrique, accolée à moults challenges économiques, sociaux et démographiques, passera inéluctablement par l'aboutissement de la Zone de libre-échange continentale africaine.
Le rapport de la CEA démontre, par ailleurs, que les produits africains sont actuellement frappés d’obstacles tarifaires pour l'exportation vers l’Afrique, ce qui limite significativement la fluidité des flux d'échanges commerciaux, expliquant que la ZLECA éliminera progressivement les droits de douane sur le commerce intra-africain, ce qui permettra aux entreprises africaines d’exporter plus facilement sur le continent et de tirer profit d’un marché africain en pleine croissance.
Dans les unions économiques et les zones de libre-échange des autres continents, le taux du commerce intra-continental est de 70% dans l’Union européenne, 60% en Asie et de 54% en Amérique du nord.
La 13e Conférence économique africaine, organisée conjointement par la CEA, la Banque africaine de développement (BAD) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), réunit des groupes de réflexion (think tanks), chercheurs, décideurs et dirigeants des secteurs public et privé d’Afrique ainsi que des représentants des organisations économiques régionales.