La dernière édition du « Future Consumer Index » d’EY apporte un éclairage édifiant sur les nouveaux comportements de dépenses qui ont émergé pendant la crise du Covid-19, et qui pourraient modifier la manière dont les consommateurs effectueront désormais leurs achats.
Le « Future Consumer Index », une étude réalisée auprès de 5.000 consommateurs dans 5 pays (Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni, France, Allemagne) durant le mois d’avril 2020 a eu le mérite de livrer des clés concernant les habitudes des consommateurs une fois la crise terminée.
Mutation des habitudes d’achat
Il ressort de l’enquête que 42% des consommateurs interrogés sont convaincus que la pandémie de coronavirus modifiera fondamentalement leurs habitudes d’achat et fera émerger une nouvelle attention à l’égard de certains choix de consommation et de leur impact sur le monde. 34% des sondés ont déclaré qu’ils consommeraient plus de produits locaux (en y mettant le prix si besoin), tandis que 25% paieraient plus pour les marques de confiance, et 23% pour les marques éthiques. L’autre implication de la crise est que les domaines tels que la durabilité, le respect de l’éthique et de l’environnement mais aussi la relocalisation / régionalisation devront donc bénéficier d’un regain d’intérêt de la part des marques et les inciter à réorganiser leurs stratégies.
Les marques s’en sortent bien
A en croire l’étude d’EY, les marques ont été appréciées par le grand public lors de la période la pandémie. Pour preuve 77% des consommateurs ont estimé que les marques s’étaient souciées de leur bien-être pendant la crise. Tandis que 30% des consommateurs ont déclaré que celles-ci les ont aidés à se sentir moins anxieux et 73% ont enfin déclaré que la fréquence des messages était appropriée. Par ailleurs, les attitudes à l’égard de la confidentialité ou encore du bien collectif ont évolué pendant la période. En effet, 57% des répondants se sont déclarés être prêts à partager davantage de données personnelles pour aider à surveiller et suivre les clusters d’infection. L’autre enseignement à tirer de l’enquête est que susciter un sentiment de confiance chez les consommateurs est un élément que les spécialistes du marketing devront considérer dans leurs stratégies, pour compenser les effets persistants de la pandémie. Notons enfin que l’étude « Future Consumer Index » montre que 41% des consommateurs sont maintenant prêts à entendre les marques sur des sujets sans rapports avec la pandémie. En d’autres termes, ceux-ci sont dans un état d’esprit de passer à autre chose.