Ce financement représente le premier investissement de l’IFC dans un projet d’infrastructure porté par une région au Moyen-Orient et en Afrique.
Le prêt sera utilisé par la Région Casablanca-Settat en partie pour financer sa contribution aux nouvelles lignes T3 et T4 du tramway de la ville de Casablanca.
L’IFC, membre du Groupe Banque Mondiale, a octroyé une enveloppe de 100 millions de dollars US et une assistance technique à la Région Casablanca-Settat (la Région) pour financer des projets d’infrastructures régionales à fort impact.
Il s’agit du premier prêt commercial sans garantie souveraine à une région marocaine.
La contribution de l’IFC (acronyme de SFI en français pour Société financière internationale) est un financement long terme s’appuyant sur la plateforme de syndication MCPP pour 48 millions de dollars US, précise un communiqué de IFC.
Le partenariat entre l’IFC et la Région Casablanca-Settat s’inscrit dans le cadre plus large du programme du Groupe de la Banque mondiale visant à conjuguer les instruments d’appui aux réformes de la Banque mondiale et les investissements de l’IFC pour soutenir le développement local et accompagner le processus de régionalisation avancée du Royaume du Maroc.
Ce financement représente aussi le premier investissement de l’IFC dans un projet d’infrastructure porté par une région au Moyen-Orient et en Afrique.
A quoi servira le prêt ?
Le prêt accordé par l’IFC sera utilisé par la Région Casablanca-Settat en partie pour financer sa contribution aux nouvelles lignes T3 et T4 du tramway de la ville de Casablanca.
Ce projet d’extension permettra d’ajouter 39 stations et 26 kilomètres supplémentaires au réseau du tramway et de réduire le temps de trajet d’environ 40%.
Le financement de l’IFC permettra également de financer la réalisation de plusieurs centaines de kilomètres de pistes et routes dans les communes rurales de la Région Casablanca-Settat, permettant de relier quelque 400.000 personnes aux écoles, hôpitaux, marchés, et à d’autres services.
« La Région Casablanca-Settat est le cœur de l’économie marocaine. En développant le transport en commun et le réseau routier local, nous pouvons connecter davantage de personnes aux opportunités d’emploi et aux services, réduisant ainsi les disparités régionales et améliorant la qualité de vie des populations », a déclaré Mustapha Bakkoury, Président du Conseil Régional de la Région Casablanca-Settat.
Il s’agit là d’une première au Maroc : c’est en effet la première fois qu’une région a recours au financement commercial dans le cadre d’un projet d’infrastructure. La Région Casablanca-Settat ouvre ainsi la voie aux autres régions et collectivités locales pour diversifier leurs sources de financement, accompagnant ainsi la dynamique de régionalisation avancée du Royaume.
« Beaucoup a été fait ces dernières années au Maroc en matière d’infrastructures, mais les besoins en équipements publics dans les régions restent importants », a souligné Sérgio Pimenta, Vice-Président de l’IFC pour le Moyen-Orient et l’Afrique.
« Dans un contexte budgétaire contraint, encourager les collectivités locales à avoir recours à des financements privés sans garantie souveraine est un moyen de stimuler les investissements dans les infrastructures locales, et donc de contribuer à améliorer les conditions de vie des populations », a-t-il ajouté.
Le financement de l’IFC s’accompagne d’un programme complet d’assistance technique au bénéfice de la Région Casablanca-Settat, dans le cadre de l’Initiative pour les Villes (IFC Cities Initiative). À travers ce programme, financé par le gouvernement japonais, l’IFC renforcera les capacités institutionnelles en matière de mise en œuvre de projets conformément aux meilleures normes internationales, tout en contribuant à la création de nouvelles opportunités de développement d’infrastructures modernes.