Immobilier : le marché profite de la reprise et affiche de nouvelles tendances

Immobilier : le marché profite de la reprise et affiche de nouvelles tendances

Les studios, les logements de type «maison marocaine», ceux de seconde main et les résidences balnéaires sont toujours appréciés.

 

Par C. Jaidani

Après une longue période de morosité, le secteur de l’immobilier commence à donner quelques signes de reprise, boosté par la relance économique ainsi que par les mesures de soutien lancées dernièrement par le gouvernement. De nombreux professionnels du secteur confirment ce constat. Ils précisent par ailleurs que le marché dégage de nouvelles tendances qui ont été imposées par les dernières évolutions conjoncturelles, notamment l’inflation. Pour s’y adapter, les acquéreurs acceptent de plus en plus des logements de petite superficie, à l’image des studios, et les logements de deuxième main qui ont la cote actuellement, et ce pour des raisons budgétaires.

«Ce sont les biens ne dépassant pas ou autour d’un million de DH qui sont les plus recherchés. Par conséquent, vous pouvez avoir du haut standing avec des studios autour de ce prix dans les grandes villes et dans l’optique d’un investissement locatif. Comme vous pouvez avoir un bien de seconde main dans le moyen standing pour ce prix. Après, il y a aussi le Programme d’aide directe au logement (Daam Sakan) qui connait une demande importante, avec près de 80.000 unités à cette date, et dont les prix sont compris entre 300.000 et 700.000 DH, mais dont la disponibilité sur le marché n’est pas toujours au rendez-vous, puisque l’on dénombre près de 20.000 bénéficiaires depuis le 1er janvier 2024», affirme Amine Mernissi, expert en immobilier. En dépit de cette évolution dans le choix des acquéreurs et qui concerne essentiellement les célibataires, les jeunes couples préfèrent s’installer dans de petites superficies, mais en centre-ville ou dans un emplacement proche de leur lieu de travail ou de l’école des enfants, avec un intérêt particulier pour les maisons de type marocain.

«La maison marocaine est toujours est prisée puisqu’elle répond à un besoin économique et socioculturel, on va dire maroco-marocain. Il s’agit d’un logement édifié sur un terrain compris entre 80 et 100 m2 , avec un étage ou idéalement deux, laissant la possibilité au père de famille d’occuper un niveau, ses enfants une fois mariés un autre niveau, et pourquoi pas quand cela est permis, de faire en rez-de-chaussée un petit commerce (épicerie, café...). Ce type de biens est aujourd’hui plus présent en périphérie des villes et dans les petites et moyennes agglomérations ainsi que dans les campagnes pour des raisons de coût du foncier qui reste meilleur marché que dans les grandes villes», précise Mernissi.

«La «maison marocaine» est surtout issue de l’auto-construction. Parfois, elle peut être l’œuvre de deux ménages qui ont décidé d’unir leurs efforts. L’un s’occupe d’acquérir par exemple le foncier et l’autre se charge de la construction. A la fin du projet, chacun prend un étage de la bâtisse pour y habiter. Comme je le disais précédemment, ce phénomène est moins présent dans les grandes villes en raison de la difficulté à trouver du foncier disponible pour ce type d’opérations; et quand bien même il est disponible, il reste cher. Cela dit, il faut rappeler que la construction est un métier, et que s’improviser «auto-constructeur» n’est pas une mince affaire ! Il arrive que la volonté de réaliser des économies au départ en se lançant seul s’avère désastreuse financièrement au final… Sans parler du volet juridique et sécuritaire complexe lié à ce type de projet», explique Mernissi.

Par ailleurs, l’expert immobilier note que d’autres catégories de biens sont également sollicités par les acquéreurs, comme les résidences balnéaires. «Ce type de résidence a toujours la côte ! Et la tendance ne risque pas de s’inverser. Particulièrement pour celles qui sont pieds dans l’eau. Le marché est aujourd’hui très diversifié, que ce soit en termes de standing, de prix ou de localisation. Tout investisseur peut y trouver son bonheur. C’est donc un produit sûr, car toujours en demande. Le marché du neuf comme de la seconde main est très dynamique. Il a aussi sa saisonnalité qui, il faut le préciser, connait un pic entre avril et septembre, et également la présence des MRE durant la saison estivale». 

 

 

 

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