Dans l’optique d’honorer ses engagements en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, le Maroc s’appuie sur la transformation du secteur énergétique.
Pour sa contribution au niveau national, le Maroc s’est engagé de façon inconditionnelle à réduire de 13% ses émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’horizon 2030, et dans le cadre de la convention des Nations unies sur les changements climatiques. Cet objectif pour le moins ambitieux, d’autant plus que le Maroc n’est responsable que de 0,2% des émissions mondiales de GES, témoigne du ferme engagement du Royaume en faveur de la lutte contre le changement climatique.
Cela dit, même s’il mise sur une transformation subs- tantielle du secteur énergétique pour honorer ses engagements en termes de réduction d’émissions de GES, force est de constater que le secteur privé, principal maillon de l’économie, est appelé à jouer un rôle prépondérant en la matière. Pour preuve, les principales activités de l’économie marchande constituent des polluants (industrie, transport, agriculture, immobilier, etc.). D’ailleurs, la mise en œuvre de la contribution du pays s’appuie sur plusieurs stratégies, avec des objectifs sectoriels précis. A titre illustratif, le scénario d’atténuation du pays menant à l’objectif conditionnel qui suppose un appui financier international, repose sur une estimation des réductions de GES couvrant l’ensemble des branches d’activités. Consciente de la responsabilité du secteur privé dans la stratégie de réduction des émissions de GES du Royaume, la Confédération marocaine des entreprises du Maroc a lancé récemment l’Initiative entreprises climat Maroc (IECM). Par le ruchement de cette initiative, le patronat compte épauler les entreprises dans leur intégration à la dynamique climatique, avec en prime la construction d’une réelle économie verte au Maroc. Notons que ce fait d’armes du patronat s’articule autour de quatre axes stratégiques (sensibilisation, formation, accompagnement, déve- loppement).
Au final, la COP22 qui se déroule à Marrakech du 7 au 18 novembre, contribuera sans doute à conscientiser davantage le secteur privé de sa précieuse partition à jouer pour l’atteinte de l’objectif précité.
M. Diao