Finances News Hebdo : Vous avez lancé récemment la Startup Versus Arena, un centre de gaming aux standards internationaux. Pourriez-vous nous en dire plus ?

Hakam Boubker : Depuis tout petit, tous les membres de la Startup Versus Arena étaient fascinés par les jeux vidéos. C’est donc de la passion que naquit ce désir ardent de créer cet espace de divertissement pour le plaisir de tous. Nous pensons que la communauté des gamers devait avoir un lieu qui répond aux attentes de leurs exigences pour se rassembler, partager des idées, participer à des tournois et bien plus encore, créant ainsi un véritable clan où l’amitié fleurira tout en s’amusant.

Notre vision est de permettre à cette communauté de s’affirmer au grand public, car non seulement le jeu vidéo est un sport, mais c’est aussi un art, ou plutôt un ensemble d’arts, où convergent littérature, musique, théâtre pour ne citer que ceux-là.

F.N.H. : La pandémie a mis à mal la plupart des secteurs économiques, contrairement à celui du jeu vidéo qui a connu un essor rarement vu auparavant. Comment expliquez-vous cela ?

H. B. : Il faut dire que cela n’a rien d’étonnant, lorsqu’on sait que le jeu vidéo est un excellent moyen pour déstresser. Car, ce dernier permet de canaliser et de supprimer des pensées morbides telles que la colère ou l’anxiété. Le fait est que le jeu vidéo offre à ses utilisateurs la possibilité de s’évader dans un monde numérique avec divers objectifs, offrant une immersion et une expérience complètement à part, ce qui permet d’oublier les tracas dont a souffert le monde.

Rien d’étonnant de constater en l’occurrence que ce secteur a connu récemment une forte croissance, et ceci grâce aussi aux multiples ventes en ligne. La dématérialisation et le divertissement étaient tous deux les facteurs de cet exploit économique.

F.N.H. : Comment Versus Arena prépare-t-elle la reprise de son activité post-Covid-19 ?

H. B. : Au vu de la situation inédite, nous avons bien évidemment mis en œuvre un mécanisme de prévention contre la Covid-19 et ses ravages, mais pas que. Conscient de la mutation que connait actuellement l’économie mondiale, il serait judicieux de notre part d’adapter notre businessmodel en suivant cette tendance de digitalisation.

Comme tout le monde, nous avons clairement constaté que le digital a amplement fait ses preuves. Nous en reparlerons peut-être une autre fois, car nous concoctons une grosse surprise pour les gamers marocains.

F.N.H. : Quel avenir pour le gaming au Maroc ? Sommes-nous sur la bonne voie ?

H. B. : Une question plutôt délicate, surtout lorsqu’on constate qu’il reste encore beaucoup d’efforts à fournir pour vulgariser cette «discipline» et la faire accepter aux yeux du grand public marocain. Néanmoins, il est indéniable que ce secteur est en pleine croissance au Maroc comme partout dans le monde, d’ailleurs.

Autre petit point à souligner : nous espérons faire découvrir de nouveaux jeux à la communauté marocaine, car on a tendance à constater que celle-ci se limite à certains jeux au détriment d’autres. Nous pensons qu’il est bien dommage de ne pas découvrir d’autres titres aussi mythiques que bluffants.

Grosso modo, nous sommes sur une voie très prometteuse au Maroc, et nous émettons le souhait de voir ce nouvel art luire au grand jour, car la passion qui nous anime n’a pas de limite.