Après s’être penché l’année dernière sur les enjeux de l’agriculture et de l’électrification du continent, le Forum Afrique développement de cette année est placé sous le signe des nouveaux modèles  de croissance inclusive en Afrique.

Le Forum international Afrique développement  s’est imposé au fil des années comme une rencontre panafricaine incontournable. Grâce à cette manifestation qui se tiendra les 16 et 17 mars 2017 dans la capitale économique, Casablanca fait office aux yeux de certains opérateurs économiques du Davos africain. Au-delà de cette comparaison pour le moins flatteuse, notons que le Forum international organisé par Attijariwafa bank a substantiellement gagné en notoriété, comme en attestent les chiffres dévoilés lors de la conférence de presse organisée en prélude de la 5ème édition, placée sous le signe des modèles de croissance inclusive en Afrique.  En effet, cette plateforme créatrice de valeur intra-africaine et d’échanges a vu le nombre de participants passer de 800 en 2010 à 1.200 en 2016, avec l’accroissement du nombre de rencontres BtoB qui  ont plus que doublé à la période même pour culminer à 4.800. «Les rendez-vous BtoB constituent le réacteur du Forum», assure Mouna Kadiri, directrice du Forum Afrique développement, qui a rappelé lors de son allocution le parti pris stratégique de la Société nationale d’investissement (SNI), actionnaire de référence du groupe Attijariwafa bank. En effet, l’engagement de la première banque du Maroc présente dans 14 pays africains traduit le parti pris du Fonds d’investissement panafricain, qui n’est autre que la SNI.
Temps forts de la cinquième édition Boubker Jaï, Directeur général à Attijawafa bank, s’est réjouit du creuset que constitue le Forum, qui a pu réunir depuis sa création en 2010 plus de 5.500 opérateurs issus de 36 pays, tout en générant au total   plus de 13.000 BtoB. Cet événement international, qui devrait accueillir cette année 1.500 opérateurs venus de 20 pays, se déroulera dans un contexte particulier, avec le retour du Maroc dans sa famille africaine qui est l’Union africaine et sa demande d’adhésion à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). La thématique principale retenue pour la 5ème édition révèle des enjeux de taille à l’échelle continentale. «Il est capital de disposer d’une croissance créatrice d’emplois pour les 500 millions de jeunes africains», souligne Boubker Jaï. Dans l’optique de mieux appréhender les contours des nouveaux modèles de croissance inclusive en Afrique, trois ateliers seront animés par d’éminents experts. Le premier a trait au rôle des acteurs privés dans la création de valeur partagée. Le second  traitera de l’urbanisation : de la fracture au levier de croissance et de l’inclusion. Enfin, le troisième workshop aura trait aux voies et moyens d’accélérer l’inclusion financière en Afrique, qui affiche l’un des taux de bancarisation les plus faibles au niveau mondial. A en croire Mouna Kadiri, tout l’enjeu est de transformer les défis d’urbanisation et d’inclusion financière en opportunités de développement et création de valeur, d’autant plus que la population urbaine africaine ne cesse de croître, avec l’émergence d’une réelle classe moyenne. Outre les rencontres BtoB, l’autre temps fort du Forum international sera le marché de l’investissement. Ce dernier permettra à huit pays africains, dont la Tunisie, l’Egypte et le Sénégal, de présenter aux investisseurs potentiels leurs plans de développement respectifs et les opportunités d’investissement existantes. Cette manifestation, placée sous le haut patronage de SM le Roi, fera aussi la part belle aux entreprises les plus engagées dans les échanges et investissements intra-africains, avec l’organisation des trophées de la coopération Sud-Sud. De plus, les meilleurs jeunes entrepreneurs africains dans les domaines clefs pour le développement du continent seront aussi récompensés.  Ces secteurs concernent l’innovation,  l’entrepreneuriat social et le développement durable.

M. Diao

Institutionnalisation du Forum

Par la volonté de la SNI et des participants au fil des éditions, le Forum a été institutionnalisé par la création du Club Afrique développement dirigé par Mouna Kadiri. Ce club, opérationnel depuis l’année dernière, a pour vocation, entre autres, de poursuivre et de satisfaire les requêtes des multiples communautés économiques opérant avec les différentes banques du Groupe Attijariwafa bank. Ces requêtes sont inhérentes à la mise en relation, à la découverte de marchés, aux missions sectorielles, à l’accès à l’information de marché fiabilisée et aux appels d’offres émis dans treize pays africains. Soulignons qu’en 2016, le club, qui fédère près de 400 membres actifs issus de 12 pays, a été lancé dans six capitales économiques africaines.