Le financement extérieur ressort à seulement 14,2 Mds de DH à fin septembre.
Le Trésor est conforté par une duration confortable supérieure à 6 ans.
Par Y. Seddik
Les comptes publics sont au beau fixe sur fond de redressement de l’activité économique. Au terme du 3ème trimestre, le Trésor a pu satisfaire près de 67% de son besoin de financement annuel de l’exercice 2021, soit de 57 Mds de DH contre 85,7 Mds de DH prévus dans le cadre de la LF 2021, selon les calculs d’Attijari Global Research (AGR). En l’absence de nouvelles sorties à l’international, les besoins de financement du Trésor ont été en grande partie satisfaits sur le marché domestique à hauteur de 87%.
Le financement extérieur ressort à 14,2 Mds de DH à fin septembre 2021 contre une prévision de 41 Mds de DH pour l’exercice 2021, soit un taux de réalisation de seulement 35%. «Ce faible niveau demeure inférieur par rapport à l’observation de l’année précédente, avec un taux de réalisation de 53,9% à fin septembre 2020», note AGR. Rappelons tout de même que le Trésor a tendance à accélérer ses emprunts extérieurs vers la fin d’année.
Comme ce fut le cas lors des trois dernières années où le dernier trimestre de l’année a concentré, à lui seul, plus de la moitié des levées extérieures prévues par les Lois de Finances. Intérêt marqué pour le compartiment MT Le Trésor a levé le pied sur les levées au 3ème trimestre. Il marque le niveau le plus bas avec 28,1 Mds de DH de levées contre 28,3 et 31,3 Mds de DH respectivement durant le T2 et le T1-21.
En outre, «la politique d’émission du Trésor durant le 3ème trimestre s’est caractérisée par la prédominance des levées de l’argentier de l’État sur le segment MT de la courbe obligataire», explique la recherche d’Attijariwafa bank.
Le poids des souscriptions du Trésor sur cette tranche de maturité a progressé de 31% au T3-20 à 62% au T3-21. À l’opposé, la part des maturités courtes s’est nettement réduite, passant de 57% à 23% durant la même période. Cette tendance s’est concrétisée dans des conditions de marché marquées par une duration confortable du Trésor sur le marché de la dette intérieure, soit supérieure à 6 ans en 2021. Un niveau offrant une certaine latitude pour optimiser son coût de financement sur le marché des adjudications en s’orientant vers le CMT.