Une partie des produits agricoles marocains est destinée à l’export. Certaines filières, exploitants ou régions se sont, historiquement, spécialisés dans ce créneau. Les marchés étrangers présentent des potentialités confirmées concernant la valorisation des produits et aussi le niveau des marges.

Primeurs, agrumes, fruits, légumes ou autres, les cultures destinées à l’export assurent de la valeur ajoutée, de l’emploi, des recettes en devises et aussi des effets d’entraî­nement sur d’autres activités. Mais les marchés à l’export sont très exigeants en termes de qualité et de respect des normes, d’autant plus que l’offre est riche et diversifiée à l’international. Les produits maro­cains livrent une bataille acharnée à la concurrence étrangère surtout des pays méditerranéens qui, de leur part, exercent une politique commerciale agressive et sou­tiennent leurs produits à travers des subventions et autres mesures d’assistance technique et finan­cière. Le principal partenaire du Maroc étant l’Union européenne, la crise actuelle entre les deux parties qui n’est pas la dernière en date, doit inciter les responsables maro­cains à diversifier leurs débouchés pour ne pas être dépendants du diktat de Bruxelles, surtout pour des questions stratégiques comme la souveraineté nationale. Le Maroc doit s’orienter vers d’autres marchés afin de réduire les dif­férents risques. Il s’agit de cibler les pays émergents ou les régions peu investies par nos opérateurs à forte potentiel notamment la Chine, l’Amérique du Nord, le Japon, l’Aus­tralie ou la Russie.

Cette orientation ne doit pas concerner uniquement les produits agricoles mais aussi les autres acti­vités exportatrices où le Maroc a acquis une notoriété reconnue.

Le marché européen est très impor­tant pour le Maroc et il le res­tera encore, vu la proximité géo­graphique, les liens historiques, et aussi les accords de partena­riat. Toutefois, les crises entre les deux parties dévoilent des risques encourus en cas de concentration à l'export.

Charaf Jaidani