Une bonne campagne a des effets d’entraînement sur plusieurs secteurs et permet de remonter le moral des opérateurs. La pluie, comme cela se dit dans les milieux populaires, est synonyme de vie, d’espoir et d’optimisme.
Qu’on le veuille ou non, l’agriculture reste déterminante dans la croissance du Royaume, du moins pour la prochaine décennie. Les autres secteurs non agricoles, surtout ceux du plan Emergence, sur lesquels notre pays se base pour assurer son développement, n’ont pas encore atteint leur vitesse de croisière.
L’effet de l’agriculture sur l’économie est direct et immédiat. Avec la situation en berne de la campagne agricole, toutes les institutions concernées devraient revoir à la baisse leur prévision de croissance pour l’année.
La population rurale, dont la majorité travaille dans le secteur primaire, représente plus de 40% des habitants du Maroc.
Elle contribue notoirement à la demande nationale, surtout de consommation, qui peut facilement passer du simple au double. C’est pour cette même raison que des secteurs comme le commerce et le transport affichent de bonnes performances lors des bonnes saisons agricoles.
Dans certaines activités, les opérateurs investissent en fonction de la pluviométrie. Même dans le milieu urbain, la pluie occupe une place importante dans la vie des citoyens et plusieurs d’entre eux gardent des liens affectifs avec la campagne.
Le Plan Maroc Vert a certes donné une nouvelle impulsion au secteur. Mais de nouveaux défis sont à relever pour le moderniser. Avec les contrats-programmes signés, certaines filières avancent à grands pas, d’autres par contre, n’arrivent pas encore à trouver leur rythme.
Le PMV devrait donner plus d’attention aux petits exploitants, qui restent les plus vulnérables et les plus impactés par la sécheresse. Plusieurs chantiers devraient être accélérés pour venir en aide à cette population.
Par Charaf Jaidani