Fellah online : Fatalité ?

Fellah online : Fatalité ?

secheresse

Le climat semi-aride du pays engendre une alternance des années de sécheresse avec celles à forte pluviométrie.

Malgré les efforts déployés par le Maroc pour s'affranchir des aléas climatiques, notamment avec les différents plans d'in­dustrialisation, l’agriculture reste le secteur-phare de l’économie nationale. Mais l’activité dépend totalement de la pluviométrie. Il y a un siècle, le Maréchal Lyautey, le résident général, a prononcé son célèbre dicton : «Au Maroc, gouverner c’est pleuvoir !».

Dans le même esprit, Feu Hassan II, en répondant à une question d’un journaliste français, n’a pas hésité à privilégier un bulletin météo au dépens d’un rapport de police, car le premier peut être annonciateur de tensions sociales.

Un constat qui a été confirmé au cours des années 80. Période qui a connu une vague de séche­resse extrême et un exode rural de grande ampleur. La politique d’austérité de l’Etat a déclenché plusieurs manifestations popu­laires à Casablanca en 1981, à Fès et Marrakech en 1984, et dans plusieurs villes du Nord en 1985.

Pour les Marocains, surtout du monde rural, la sécheresse est une fatalité dont ils acceptent le diktat.

Le Plan Maroc Vert a certes donné des résultats tangibles à plusieurs niveaux mais cette stratégie sectorielle demeure toutefois très vulnérable sous l’effet des aléas climatiques. En dépit des réalisations enregis­trées, le PMV accuse des limites ou des dysfonctionnements dans certains domaines.

Par ailleurs, il faut noter que toutes les institutions publiques ou privées, qui donnent des pré­visions de croissance sur l’éco­nomie nationale, ont revu à la baisse leurs chiffres. 2016 s’an­nonce d’ores et déjà une année difficile. L’une des pires des 30 dernières années, comme l’a laissé entendre Ahmed Lahlimi, haut-commissaire au Plan.

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