En améliorant la production, l’offre des produits agricoles a augmenté et les prix départ ferme ont baissé alors que ceux à la consommation sont restés rigides. Le système de distribution présente des lacunes qu’il faut de ce fait combler.
La réforme des circuits et leur mode de fonctionnement sont des points importants sur lesquels les autorités concernées doivent se pencher avec attention pour moderniser le secteur, notamment au niveau des produits agricoles et alimentaires.
Il est clair que la multitude des intermédiaires et certaines pratiques déployées par ces derniers faussent le jeu de l’offre et de la demande et perturbent le bon fonctionnement du marché.
Une minorité profite des défaillances du circuit de distribution et une majorité composée en amont des exploitants et en aval des consommateurs en payent les frais. Les exploitants travaillent durement le long d’une saison efaisant des charges qui ne cessent d’augmenter, alors que les marges sont restées quasi stagnantes. Un intermédiaire, le plus souvent, ne paye aucun impôt ou taxe à l’Etat et peut gagner en un court laps de temps ce qu’un agriculteur gagne durant toute une saison. Les risques de perte dans cette activité sont minimes, alors que pour les exploitants, le spectre de la sécheresse est omniprésent, sans compter les autres risques comme les inondations, les infections par les insecticides ou autres maladies végétales.
En revanche, les consommateurs doivent à chaque fois supporter un prix final biaisé. Malgré les réformes initiées, les circuits de distribution ont besoin de plusieurs mesures pour se moderniser et être plus compétitifs surtout dans les agglomérations.
Outre les intermédiaires, les lacunes sont également signalées au niveau de la valorisation des produits. Dans le monde rural, on déplore l’absence de chaînes de froid pour la conservation des produits, surtout d’origine animale. Les conditions d’hygiène sont moins respectées, elles aussi, comparativement aux villes.
Charaf Jaidani