Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, enverra une lettre à l'UE demandant un nouveau report de la date de sortie du Royaume-Uni du bloc européen, si Londres et Bruxelles ne parviennent pas à conclure un accord de retrait d'ici samedi, a indiqué, mercredi à Londres, le secrétaire d'Etat britannique chargé du Brexit, Stephen Barclay.
Interrogé par la commission restreinte en charge du Brexit sur l'avenir du "Benn Act" (la loi destinée à éviter un no deal), M. Barclay a déclaré que le gouvernement "se conformera à ce texte" si aucun accord n'est conclu avec l'UE.
Adopté par les députés britannique opposés à un Brexit sans accord, le Benn Act oblige le Premier ministre Boris Johnson à demander à l'UE de prolonger l'article 50 du Traité de Lisbonne au-delà du 31 octobre (date prévue du Brexit) si le Royaume-Uni et l'Union européenne ne parviennent pas à un accord avant le 19 octobre.
M. Johnson, déterminé à faire sortir son pays de l'Union européenne le 31 octobre comme promis, avait pourtant averti qu'il ne demandera pas un nouveau report à Bruxelles.
A moins de deux semaines de la date prévue du départ du Royaume-Uni de l'Union européenne, Londres fait face à une course contre la montre pour parvenir à un accord avant un sommet européen attendu jeudi et vendredi à Bruxelles.
Après une longue séquence de négociations qui a duré mardi jusqu'à minuit, les pourparlers ont repris mercredi matin à Bruxelles pour tenter d'arriver à un accord et d'éviter un scénario de "no deal", dont les conséquences seraient éventuellement catastrophiques pour l'économie britannique.
Alors que les discussions marathon se prolongeaient mercredi à Bruxelles pour tenter de trouver un accord avec Londres sur les modalités de divorce entre les deux parties, le négociateur de l'UE Michel Barnier, a averti qu'il reste "d'importants problèmes à régler", faisant toutefois état du "progrès des discussions".
Signe de la difficulté des pourparlers, la réunion au cours de laquelle M. Barnier devait informer les ambassadeurs des 27 sur l'état des négociations, qui était prévue à 12H00 GMT, a été reportée à 15H00 puis à 17H00 GMT.